Généalogiquement Vôtre: AVERMES (Allier) - Histoire de son église Notre Dame de la Salette -

Avermes, commune qui touche Moulins, est un lieu qui m'a vue grandir car mes grands-parents paternels y habitaient.

Je suis allé souvent avec ma grand-mère à l'église d'Avermes. Et c'est tout naturellement que j'ai cherché son histoire.

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L’église d’Avermes date de la fin du XIXe (1871-1873) ; elle est construite proche de l’emplacement de l’ancienne église qui fut démolie durant la guerre de 1870.

Emplacement de l'ancienne église Saint Michel

Un premier lieu de culte dédié à Saint Michel avait été, presque intégralement démoli en 1775.

Une seconde église a été construite, mais vendue comme bien national et détruite en 1795 par la suite par son acquéreur.

Certains textes font état d’une église primitive du XIIe siècle.

noms des premiers prêtres d'Avermes

Avant la construction de cette nouvelle église, Avermes était rattachée à la cathédrale Notre Dame de Moulins.

1870 -

Second Empire - guerre franco-prusienne de 1870-1871

Elle naît de la volonté de Bismarck d’unifier l’Allemagne autour de la Prusse. Pour y parvenir, il a l’idée de provoquer la France pour qu’elle déclare la guerre à la Prusse.

La succession d’Espagne lui en fournit le prétexte. Alors que le trône de Madrid est vacant, il pousse la candidature d’un prince Hohenzollern, cousin éloigné du roi de Prusse. Lorsque la nouvelle parvient à Paris, le 3 juillet 1870, le Second Empire de Napoléon III se sent menacé d’encerclement comme au temps de Charles Quint. Dans un premier temps, la diplomatie française parvient à obtenir la renonciation du prince. Bismarck, qui voit son plan échouer, envisage de démissionner.

Cependant, sous la pression de son entourage, de la presse et de l’opinion publique parisienne, Napoléon III demande des garanties supplémentaires au roi de Prusse qui refuse poliment de les donner à l’ambassadeur français venu à Ems. En apprenant la nouvelle, Bismarck donne un tour offensant à ce refus dans un texte que l’histoire retient faussement sous le nom de "dépêche d’Ems" et qu’il fait diffuser à travers l’Europe. Comme il l’espérait, ce document a l’effet du "chiffon rouge sur le taureau gaulois". À la demande du gouvernement, le Corps législatif vote les crédits de guerre, le 15 juillet, et déclare la guerre à Berlin, quatre jours plus tard.

Le 4 septembre 1870, la France du Second Empire étant vaincue, l'Empereur est prisonnier de Bismarck, à Paris la république est proclamée. Pendant ce temps, les prussiens assiégeaient Paris avant d'envahir le pays.

Monseigneur de Dreux-Brézé, évêque de Moulins, confronté à l’avancée de l’armée prussienne proche des limites de la Nièvre, forme le vœu au nom du Bourbnnais d'édifier une nouvelle église à Avermes dédiée à la Sainte Vierge si son diocèse était épargné par les Prussiens.

La fin de la guerre est signée le 28 janvier 1871 au château de Versailles. Le Bourbonnais a été épargné par l'ennemi.

Commence alors le projet de Monseigneur de Dreux-Brézé.

Pierre Simon de Dreux-Brézé

Les plans de l'édifice furent confiés au révérend père Desrosiers,

Une campagne de dons commence auprès des bourbonnais, qui seront nombreux à participer.

La chapelle votive est donc édifiée suite à la coopération d’un grand nombre de souscripteurs dans le style du XIIIe siècle.

La première pierre fut posée le 19 septembre 1871, le jour du 25ème jour de l'apparition de de Notre Dame de la Salette.

L'inauguration de l'église aura lieu le 19 septembre 1873.

Structurellement l’église se compose d’une nef à cinq travées de style néo-gothique.

En 1892, Alfred Bertrand se voit confier la conception d'un escalier permettant d'accéder à l'église depuis le bas de la colline dominant l'Allier. Une statue de Notre-Dame de la Salette fut installée au pied de l'escalier.

Ce grand escalier en pierre de 55 marches par lequel on peut y accéder du côté de l’Allier, confère à l’église un caractère monumental que l’on retrouve assez rarement dans les localités d’importance similaire a Avermes.

L'église est complétée par deux chapelles latérales en 1898. suivant les plans de l’architecte Mitton.

Élancée et gracieuse sont les adjectifs employés pour la décrire, elle domine le val de l’Allier et la ville de Moulins, elle est inscrite dans un ravissant paysage qui fait l’admiration des promeneurs.

Une croix portant Saint-Michel fut installée à la même date au sud-est de l'église.

A l'intérieur, on peut y observer une vierge à l’enfant en bois du XVe siècle. Cette statue provient de l’église précédente.

Le tableau de la visitation placé dans le choeur est un don de Mr De Broc de Segange. Il s'agit d'une belle copie de la célèbre toile de Sébastiano del Piombo qui se trouve au Louvre.

intérieur de Notre Dame de la Salette

Fonds baptismaux

Notre Dame de la Salette

Si la chapelle tourne le dos au village d'Avermes, c'est qu'elle n'est pas une église paroissiale.

Au sommet, la Vierge Marie regarde et protège Moulins et tout le sud du département.

Son orgue, construit avant 1854, était destiné à l'église de Bourbon l'Archambault. Il a été transféré à Avermes où il fut restauré vers 1878.

La console de ce petit orgue de huit jeux – mais tout de même 432 tuyaux en métal et en bois – comporte un clavier de 54 notes, un pédalier de 18 notes et des tirants ronds garnis de porcelaines blanches. Héritier de la meilleure tradition parisienne du moment, il est représentatif de l'école française du milieu du XIX e siècle.