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1531 - Nos ancêtres bourbonnais deviennent français ....


 1531 - Le Bourbonnais et ses territoires sont rattachés au royaume de France. Nos ancêtres bourbonnais deviennent les vrais sujets du roi de France François Ier.


Le dernier duc est Charles III de Bourbon, connétable de France. A cette époque, et depuis toujours les ducs de Bourbons seront proches des souverains français et de la cour.

Il faut rappeler qu'en 1272, le fils de Saint-Louis, Robert de Clermont épouse l'héritière des seigneurs de Bourbon, Agnès de Bourgogne. Cette dernière est la fille de Dame Agnès de Bourbon et de Jean de Bourgogne comte de Charolais. Par ce mariage, le bourbonnais reste dans la lignée capétienne.


Robert de Clermont est reconnu sir de Bourbon en 1283. Avec son épouse Agnès de Bourgogne, ils auront plusieurs enfants et créent ainsi la maison de Bourbon qui accédera au trône de France en 1589 avec Henri IV. Aujourd'hui, deux souverains de cette maison règnent encore en Espagne et au Luxembourg.

 






Gisant de Robert de Clermont

Leur fils Louis Ier sera le premier Duc de Bourbon, le bourbonnais devenant duché le 27 décembre 1327 selon la volonté du roi Charles IV.

Après Louis Ier (mort en 1342) se succéderont, Pierre Ier (mort en 1356), Louis II le Bon (1337-1410), Jean Ier (1381-1434), Charles Ier (1401-1456), Jean II le Bon (1426-1488), Charles II (1433-1488) frère du précédent, Pierre II dit de Beaujeu (1438-1503) frère des précédents, Suzanne (1491-1521)  et Charles III le connétable (1490-1527) mari de Suzanne.     



Le duc Louis Ier de Bourbon



Le duc Charles III de Bourbon



Mais revenant au duc Charles III.

Il est né le 14 février 1490 à Montpensier (Puy de dôme), il est le fils de Gilbert de Bourbon comte de Montpensier, dauphin d'Auvergne et de Claire Gonzague issue des marquis de Mantoue.

Il n'est pas destiné à sa naissance à être duc de Bourbon étant le fils d'une branche cadette.

Mais son mariage en 1505 avec l'héritière du duché Suzanne de Bourbon le met à la tête d'une immense domaine et il apparait comme le dernier grand féodal face au roi de France


La duchesse Suzanne de Bourbon

Qui est son épouse Suzanne de Bourbon ? Elle est la fille du duc Pierre II de Bourbon dit Pierre de Beaujeu et de son épouse Anne de France, la célèbre Anne de Beaujeu, elle même fille du roi de France Louis XII..
Suzanne de Bourbon est née le 10 mai 1491. A cette époque sa mère Anne était régente du royaume de France au nom de son frère le roi Charles VIII.  Anne de Beaujeu sera considérée par ses contemporains comme l'une des femmes les plus puissantes d'Europe et fut surnommé Madame la Grande.
Pierre et Anne de Bourbon tinrent un cour à Moulins qui fut brillante. Le château de Moulins a cette époque était un centre important politiquement et au niveau culturel.

                                      
Triptyque de Moulins représentant Pierre II et Anne de France

Pierre et Anne n'auront que deux enfants, Suzanne et un fils Charles qui meurt en 1498 avant son père Pierre II. Anne de Beaujeu décide donc de marier sa fille Suzanne à son cousin Charles de Montpensier pour que le duché reste dans la maison de Bourbon.

A la mort de son père Pierre II, Suzanne devient Duchesse et Dame de Bourbon. Elle aura un fils François, filleul du roi François Ier en 1517 mais qui meurt quelques mois plus tard et des jumeaux morts nés en 1518.
De santé très fragile, elle s'éteint à Châtellerault le 28 avril 1521. Son mari, inconsolable, organise des funérailles à Notre Dame de Moulins, digne de la petite-fille d'un roi. Elle sera inhumée à Souvigny.

Louise de Savoie

C'est tout naturellement que Charles III devient Duc de Bourbon. Mais Louise de Savoie, mère du roi de France François Ier déteste Charles III. En tant que petite fille du duc Charles Ier de Bourbon, elle revendique la succession à la tête du duché.  Alors vont s'enchaîner des affronts vis à vis du connétable. A Paris, avec l'appui de son fils François Ier, Louise de Savoie intente un procès contre Charles III. Ce procès va durer des mois et le parlement de Paris va se déclarer en défaveur du duc Charles III.  
François Ier est sur le point de transférer tous les biens de Charles III à sa mère.
Anne de Beaujeu qui s'est retirée à Chantelle, suit tout ça avec opposition suite aux dispositions signés par son contrat de mariage.


Elle conseille à son gendre Charles III de s'exiler ; ce dernier part auprès de Charles Quint, qui est aussi son cousin en 1523.
François Ier voit ce départ comme une trahison et met sous séquestres tous les biens de Charles III et son titre de Duc de Bourbon lui est retiré. 
Les domaines du bourbonnais sont finalement attribués à Louise de Savoie en 1527-1528 et à la mort de cette dernière en 1531, le duché de Bourbon est rattaché au royaume de France.
Première page du procès contre Charles III

Charles III après quelques années au service de Charles Quint qui à son tour le lâchera , meurt le 6 mai 1527.

Le duché du Bourbonnais aura été le dernier grand domaine féodal du royaume de France.


SAINT MENOUX (Allier) - Symbôle d'un patois bourbonnais "Berdin" et sa Débredinoire - Fier d'être bredin -

La généalogie s'est également étudier le patois. Il ne faut pas oublier que nos ancêtres parlaient plus souvent le patois que le français. 

Dans le bourbonnais, il n'y a pas de réel patois, juste des mots, des expressions. Certains ont bercé mon enfance et font encore parti de mon vocabulaire.

 

BREDIN, prononcé Beurdin, le re en bourbonnais se dit eur , que ne l'ai je entendu ? Je l'utilise toujours.

En patois bourbonnais il signifie "simple d'esprit".


 

Il est rattaché à la débredinoire on prononce débeurdinoire, qui se trouve dans l'église du village de Saint Menoux (en bourbonnais Saint Mnoux).

La débredinoire est un sarcophage contenant les restes de saint Menou. Percé d'un trou dans lequel les simples d'esprit sont censés passer la tête afin de recouvrer la santé mentale et autres esprits tourmentés ou en souffrance viennent passer la tête pour y laisser leur « folie » ou tout simplement leurs maux de tête. 

Selon une légende, celui qui toucherait les bords du trou en passant sa tête récupère toute la folie, accumulée dans la pierre, de ceux qui sont passés avant lui

.

 

 Qui était Saint-Menoux ?

Saint Menulphe, ou Menoux serait le fils d'un roi irlandais ou breton.

Venu apparemment d’un endroit incertain  mais probablement d'Irlande, Menulphe aurait émigré en
Armorique (Bretagne actuelle). Il se serait établi à Quimper. Il se serait rendu en pèlerinage à Rome et aurait accompli le long de son trajet de nombreux miracles.

Sur le chemin de retour, il se serait arrêté sur les bords de l’Ours, à Mailly-sur-Rose, devenu depuis Saint Menoux pour se reposer, mais décida finalement d’y rester, menant une vie de prière et de méditation. Tout le pays apprit très vite qu’il accomplissait de nombreux miracles, soulageait les malheureux avec une inlassable charité, guérissait les maux des infirmes et des souffreteux.

Il aurait pris sous sa protection un simple d’esprit qui était le souffre-douleur des gens du village. Ce dernier n’arrivant pas à prononcer correctement le nom de "Menulphe" le prononçait de manière simplifiée "Menoux", d’où ce deuxième nom attribué à Menulphe. Après la mort de ce dernier, Blaise, le simple d’esprit, ne comprit pas tout de suite que son protecteur était mort et il passa des jours et des nuits sur la tombe de son ami située initialement dans le cimetière Saint-Germain ; il avait pratiqué un trou dans le cercueil pour pouvoir mieux « communiquer » avec lui. Devant tant d’amour, le curé du village finit par accepter de construire un sarcophage spécial pour respecter le désir de Blaise.


Les miracles qui s’opérèrent sur son tombeau décidèrent vers l’an 1000 l’évêque de Bourges à transporter les ossements de Menulphe à un autre endroit et à élever au-dessus une église. On suppose que c’est à ce moment que la localité changea de nom pour prendre celui de Saint-Menoux..


 

 

 

 

 

 

 


 



ALLIER - Histoire du vignoble de Saint Pourçain -

Nous avons plusieurs ancêtres qui seront vignerons dans la région de St Pourçain sur Sioule. Voici l'histoire de ce vignoble qui fit vivre nos anciens.

 




vignobles de Saint Pourçain

 

 

Le vignoble de Saint-Pourçain serait plus ancien que ceux plantés par les Romains. On le retrouve dans un texte du Moyen Age, un poème intitulé La Desputoison du vin et de l'eau, une référence aux vins de Saint-Pourçain, qui indique :

« Por ce nommés sui Saint-Porçain
Car je sui saint, bon, cler et sain. ».



 

 

 Le vin de Saint-Pourçain était servi à la table des rois de France dès le XIIIe siècle, ainsi qu'à la cour des papes à Avignon (qui en consommait de 60 à 120 hectolitres par an).

Palais des Papes à Avignon au XVème-Atelier du maître de Boucicaut

  

Les qualités de ce vignoble sont vantées par l'évêque de Paris Guillaume d'Auvergne au XIIIe siècle. Sous le Roi Philippe Auguste, le poète Henri d'Andelys dans son histoire La bataille des vins énumère les plus grands vins blancs de l'époque et place en troisième position le saint-pourçain après les vins de Beaune et de Saint Emilion. Les ducs de Bourbon et comtes de Forez appréciaient bien évidemment ce vin, noble produit des terres de leur duché.


 

 Roi Saint Louis

 

 

Il fut servi lors des fêtes données par le roi Louis IX, Saint Louis, en 1241 lorsque son frère Alphonse de Poitiers fut armé chevalier et investi des comtés d'Auvergne et du Poitou. Lors du sacre de Philippe VI en 1328, les habitants de Reims eurent droit à un festin arrosé de saint-pourçain.

 

Vendanges au Moyen Age
 

Il était transporté à Paris par bateaux ("sapinières") qui descendaient l'Allier puis la Loire, à partir des ports de la Chaise (commune de Monetay sur Allier) et de Châtel de Neuvre.

 

 

 

 

 Bateaux sapinières

 

Arrivés à Briare ou Gien, après un court charroi, la marchandise suivait alors les cours du Loing, puis ceux de la Seine, pour être déchargée sur la place de Grèvede la capitale. On démontait alors les bateaux pour réutiliser le bois pour le chauffage. 


Pour rejoindre la cité des Papes à Avignon,on acheminait les tonneaux par charroi jusqu'à Chalon sur Saône, puis par bateaux en suivant la Saône et le Rhône. 

 

 Place de grève à Paris

 

Le géographe du roi Charles IX, Nicolas de Nicolay fait l'éloge de ce vin dans son ouvrage Description générale du Bourbonnais en 1569 ou Histoire de cette province en citant notamment les coteaux de la Chaise (commune de Monétay sur allier) comme la terre où sont produits les meilleurs vins blancs de la région. Il parle du grand vignoble saint-pourcinois, mais aussi des vins de Verneuil, de Louchy et de La Chaise ce qui tendrait à prouver qu'il existait à cette époque des vignobles distincts.


 La présence de l'Allier facilite grandement le développement du vignoble permettant à la production d'être acheminée et vendue en grande quantité à Paris.

 


 

 

 L'Allier

 

 

 Au XVIIIème siècle, les départs de bateaux des ports de la Chaise, Chatel de Neuvre et Moulins vers la capitale sont quotidiens. La construction du canal de Briare a rendu plus rapide le trajet. Le vignoble atteint à la fin de ce siècle plus de 8 000 hectares.

 

 Canal de Briare

Mais c'est aussi à cette époque que les meilleurs crus du vignoble saint-pourcinois vont être concurrencés par ceux de Bourgogne.

En 1852, le canton de Saint-Pourçain possédait un vignoble de 1 152 hectares. 

Mais la vigne s'étendait bien au-delà de ce canton, jusqu'à Moulins et Souvvigny au nord, Chantelle et Hérisson à l'ouest, culture dans ces cantons aujourd'hui disparue depuis la crise du phylloxera. 

 

 Vendangeurs au XIXème siècle

 Dans la seconde partie du XIXème siècle et jusqu'au début du XXème, le vin de Saint-Pourçain va connaître des moments difficiles en raison de la concurrence des autres vignobles de Bourgogne et de Bordeaux avec l'arrivée du chemin de fer. Dorénavant ces vins sont vendus eux aussi dans la capitale. Arrive ensuite la crise du phylloxera. Le domaine viticole diminue. Les vignerons diversifient leur production et parfois leurs activités pour maintenir leur niveau de vie. Rares sont ceux qui vont pouvoir continuer exclusivement à produire seulement du vin. Les parcelles victimes du phylloxera souvent ne sont pas replantées. La production chute.

Depuis son classement en "Appellation d'origine vin délimité de qualité supérieure" en 1951, des efforts ont été menés par les viticulteurs pour améliorer l'encépagement et moderniser les méthodes de culture et de vinification.

Aujourd'hui le vignoble de Saint-Pourçain s'étend sur 640 hectares et 19 communes et sa production est classée en appellation d'origine contrôlée AOC depuis le 28 mai 2009. Le comité National Vin de l'INAO, a validé le cahier des charges, et par conséquent a attribué l'AOC au saint-pourçain.

 


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