SAINT MENOUX (Allier) - Symbôle d'un patois bourbonnais "Berdin" et sa Débredinoire - Fier d'être bredin -

La généalogie s'est également étudier le patois. Il ne faut pas oublier que nos ancêtres parlaient plus souvent le patois que le français. 

Dans le bourbonnais, il n'y a pas de réel patois, juste des mots, des expressions. Certains ont bercé mon enfance et font encore parti de mon vocabulaire.

 

BREDIN, prononcé Beurdin, le re en bourbonnais se dit eur , que ne l'ai je entendu ? Je l'utilise toujours.

En patois bourbonnais il signifie "simple d'esprit".


 

Il est rattaché à la débredinoire on prononce débeurdinoire, qui se trouve dans l'église du village de Saint Menoux (en bourbonnais Saint Mnoux).

La débredinoire est un sarcophage contenant les restes de saint Menou. Percé d'un trou dans lequel les simples d'esprit sont censés passer la tête afin de recouvrer la santé mentale et autres esprits tourmentés ou en souffrance viennent passer la tête pour y laisser leur « folie » ou tout simplement leurs maux de tête. 

Selon une légende, celui qui toucherait les bords du trou en passant sa tête récupère toute la folie, accumulée dans la pierre, de ceux qui sont passés avant lui

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 Qui était Saint-Menoux ?

Saint Menulphe, ou Menoux serait le fils d'un roi irlandais ou breton.

Venu apparemment d’un endroit incertain  mais probablement d'Irlande, Menulphe aurait émigré en
Armorique (Bretagne actuelle). Il se serait établi à Quimper. Il se serait rendu en pèlerinage à Rome et aurait accompli le long de son trajet de nombreux miracles.

Sur le chemin de retour, il se serait arrêté sur les bords de l’Ours, à Mailly-sur-Rose, devenu depuis Saint Menoux pour se reposer, mais décida finalement d’y rester, menant une vie de prière et de méditation. Tout le pays apprit très vite qu’il accomplissait de nombreux miracles, soulageait les malheureux avec une inlassable charité, guérissait les maux des infirmes et des souffreteux.

Il aurait pris sous sa protection un simple d’esprit qui était le souffre-douleur des gens du village. Ce dernier n’arrivant pas à prononcer correctement le nom de "Menulphe" le prononçait de manière simplifiée "Menoux", d’où ce deuxième nom attribué à Menulphe. Après la mort de ce dernier, Blaise, le simple d’esprit, ne comprit pas tout de suite que son protecteur était mort et il passa des jours et des nuits sur la tombe de son ami située initialement dans le cimetière Saint-Germain ; il avait pratiqué un trou dans le cercueil pour pouvoir mieux « communiquer » avec lui. Devant tant d’amour, le curé du village finit par accepter de construire un sarcophage spécial pour respecter le désir de Blaise.


Les miracles qui s’opérèrent sur son tombeau décidèrent vers l’an 1000 l’évêque de Bourges à transporter les ossements de Menulphe à un autre endroit et à élever au-dessus une église. On suppose que c’est à ce moment que la localité changea de nom pour prendre celui de Saint-Menoux..


 

 

 

 

 

 

 


 



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