Nous allons retrouver François Charbonnier et son épouse Marie-Angélique Bellut.
Après leur mariage, le jeune couple s'installe au Bourg du Monteil. Très vite, Marie-Angélique attend un premier enfant.
Le 11 mai 1880 à neuf heures du matin, elle met au monde un robuste garçon. François ira accompagné de Jean Roux, un voisin et de Pierre Bonnaud, le garde champêtre, faire la déclaration de naissance à la mairie le lendemain. L'enfant est prénommé Jean-Pierre.
Il sera baptisé en ce 12 mai à l'église du village. C'est son grand-père paternel Jean Charbonnier et sa grand-mère maternelle Lucie Sanial épouse Bellut qui sont ses parrain et marraine.
Le 8 décembre 1880, François et Marie-Angélique partent à Coubon, la paroisse natale d'Angélique car sa soeur Jeanne-Marie va se marier.
Jeanne-Marie épouse Hippolyte dit Paul TERRASSE. C'est l'occasion de revoir toute la parenté.
François Charbonnier est l'un des deux témoins de la mariée avec André Bonnefoy, beau-frère également de la mariée.
signatures de André Bonnefoy et Jean-Pierre Charbonnier
Puis le travail des champs reprends vite son quotidien.
Nous savons par le recensement de 1881, que le foyer comporte deux personnes de plus. Un enfant en nourrice Jeanne Elie et la tante maternelle de François Charbonnier, Marie-Anne Delorme.
Recensement Le Monteil - année 1881
Marie-Angélique est de nouveau enceinte. Mais pas de report pour elle, car il faut tout de même aller travailler dans les champs, garder les bêtes.
Le 16 octobre 1882 à deux heures de l'après midi, elle met au monde une fille. Elle sera déclarée par son père le lendemain. François est accompagné d'un cousin Etienne Coffy et du garde champêtre Pierre Bonnaud. François et Marie-Angélique ont décidé de donner à leur fille le prénom de Marie-Eugénie.
C'est tout naturellement que l'enfant est baptisé le 17 octobre. Ses parrain et marraine sont son grand-père maternel Jean-André Bellut et sa grand-mère paternelle Catherine Delorme.
Au Bourg du village on retrouve également les frères et soeurs de François qui une fois mariés se sont installés également sur la commune. Le 24 juin 1883, François Charbonnier accepte d'être le parrain de son neveu François, le fils de son frère André et de son épouse Marie-Victoire Boyer.
D'autres enfants naissent au foyer de François et Marie-Angélique.
Le 3 mars 1885, à 4 heures du matin, une nouvelle fille voit le jour. Elle reçoit le prénom de Marie-Noémie. Baptisée le même jour, son oncle André Charbonnier et sa tante Mélanie Bellut seront ses parrains et marraines.
Recensement Le Monteil - année 1886
Une troisième fille verra le jour le 11 juillet 1887 à 6 heures du matin. Baptisée le lendemain, elle reçoit le prénom d'Emilie. C'est son frère Jean-Pierre qui sera son parrain. Sa marraine sera sa grande-tante Marie Anne Delorme.
Mais François et Marie-Angélique vont connaître l'immense douleur de perdre leurs deux plus jeunes filles. Le 16 janvier 1889, Marie-Noémie décède à onze heures du soir, laissant ses parents anéantis de chagrin. Mais le 20 janvier suivant, sa jeune soeur Emilie décède à son tour à 11 heures du matin. Pour être décédés l'une après l'autre ainsi, les deux soeurs devaient être atteint de la même maladie. Cela arrivait très souvent hélas à cette période.
Mais, les parents n'ont pas le temps de s'apitoyer sur eux car le printemps arrivant, il faut à nouveau préparer les champs, les futures récoltes et trouver de quoi nourrir le foyer. Marie-Angélique allait vendre ses produits fermiers au marché du Puy en Velay comme toutes les paysannes de la région.
Les années passent au rythme des saisons.
En 1895, Marie-Angélique attends un nouvel enfant. Le 19 mai 1896 à 11 heures du matin, nait à nouveau une fille, Marie-Eugénie Mélina. François fera la déclaration de naissance en fin d'après midi à la mairie du Monteil, accompagné de l'instituteur Pierre Roméas et du garde-champêtre Baptiste Boudon.
La nouvelle née est baptisée le même jour. Ce sont ses frère et soeur Jean-Pierre et Marie-Eugénie ses parrain et marraine.
A la fin de cette même année, le 27 novembre 1897, décède Jean Charbonnier, le père de François (voir le chapitre précédent).
Puis le 12 février de l'année suivante, 1897, c'est Marie-Angélique qui perd son père, Jean-André Bellut qui meurt à son domicile La Terrasse à Coubon.
Les deux ainés de François et Marie-Angélique atteignent l'âge adulte. Leur fils ainé part faire son service militaire en 1900.
Recensement Le Monteil - année 1901 - on remarque que les familles CHARBONNIER
Puis le 9 avril 1902 leur fille ainée Marie-Eugénie convole. Elle épouse au Monteil, Victor Joseph REYNAUD. Agé de 27 ans, il est meunier sur la commune de Sanssac l'Eglise. Il est le fils de Victor Reynaud et de Emilie Enjolras.
Nous verrons dans la prochaine partie la biographie d'Eugénie Charbonnier.
1903 -
Le 1 février, en son domicile à La Terrasse à Coubon, la mère de Marie-Angélique décède âgée de 80 ans.
Puis le 31 mai 1903, François Charbonnier et sa famille partent à Brives Charensac car il est le parrain de son petit fils Lucien Reynaud.
1904 -
L'année suivante, le 9 novembre 1904, leur fils Jean-Pierre épouse au Monteil Marie-Virginie ANDRE.
C'est l'occasion pour demander à un photographe de prendre une photo de toute la famille.
1904 - François Charbonnier et Marie-Angélique assis à gauche et leurs enfants, Mélina à gauche debout, au centre Jean-Pierre et son épouse Marie-Virginie derrière lui et à droite Marie-Eugénie tenant son fils Lucien. La personne derrière est un frère de Marie-Angélique, frère des écoles chrétiennes (voir mon article sur lui) Jean-Pierre Bellut.
Mais le 25 novembre, leur gendre Victor Reynaud décède au Puy en Velay.
Leur fille Marie-Eugénie revient vivre au Monteil.
François et Marie-Angélique deviennent grands-parents plusieurs fois dans les années qui arrivent.
En 1905, nait Marcel Charbonnier, puis en 1906 Célina la fille d'Eugénie, puis Francisque Charbonnier, en 1910 François Charbonnier, en 1912 de René Romeuf et en 1914 Eugène Antonin Charbonnier.
François devient le parrain de trois de ses petits enfants, Marcel, Célina et François. Marie-Angélique est la marraine de Francisque, François et René.
Le 11 juillet 1908, leur fille Marie-Eugénie épouse à Chalon sur Saône Ferdinand ROMEUF. Le couple s'installe sur le Puy en Velay.
Malheureusement François perd son épouse Marie-Angélique le 23 mars 1915 à l'âge de 55 ans. Elle sera inhumé dans le petit cimetière du village.
François la rejoindra le 26 mars 1925.
Il aura eu le bonheur avant, de voir sa plus jeune fille Marie-Eugénie Mélina dite Mélina se marier le 19 octobre 1921 au Monteil avec Pierre QUEYREYRE et de connaître sa dernière petite fille Alice Queyreyre qui nait le 27 février 1924 au Puy en Velay.
Dans le prochain chapitre, je ferais la biographie de Jean-Pierre, Marie-Eugénie et Mélina Charbonnier.
Sources : Archives départementales de la Haute-Loire