Je vais retracer en plusieurs parties le portrait de mes arrières arrières grands-parents Pierre Nicolas et son épouse Gabrielle Fugier.
1ère partie - Leurs parents
1 - Fiacre Nicolas et Anne Piquet, les parents de Pierre Nicolas sont originaires de Moulins (voir mes articles sur la descendance Noël-Nicolas pour plus de renseignements).
Ils se sont mariés le 26 août 1851 à la mairie de Moulins. Fiacre Nicolas est jardinier et ils habitent le quartier du Faubourg Chaveau. Ils sont tous les deux natifs de ce quartier où ils ont grandit entouré de leur frères et soeurs.
2 - Pierre Fugier et Gabrielle Petit, les parents de Gabrielle Fugier se sont mariés à Moulins le 31 août 1847. Pierre Fugier est natif de Bransat et Gabrielle Petit d'Yzeure.
Pierre Fugier a une soeur Antoinette épouse Chavenon qui vivra sur Bransat.
Gabrielle Petit a 2 frères, Nicolas et Jean Petit qui auront une nombreuse descendance et une soeur Henriette qui restera célibataire ; Ils vivront tous sur Yzeure.
Au moment de son mariage Pierre Fugier est cultivateur à Avermes.
2ème partie - L'enfance
1 - Pierre Nicolas
Pierre Nicolas est né au domicile de ses parents faubourg Chaveau le 4 juillet 1853 à six heures du soir.
Le lendemain, le 5 à 10 heures du matin, son père Fiacre Nicolas accompagné de Noël Nicolas grand-père de l'enfant et de François Averot ami du père fait la déclaration à la mairie de Moulins.
Pierre a déjà une soeur Anne-Louise qui est née le 26 juin 1851 à Moulins.
Moulins vers 1850
Le 11 juillet, Pierre Nicolas est baptisé en l'église Notre Dame de Moulins (qui n'est pas encore une cathédrale).
Son parrain est son oncle Pierre Noël, frère de son père et sa marraine Marie Piquet, soeur de sa mère.
Le 13 novembre 1856, la famille va s'agrandir avec la naissance du petit frère de Pierre, Jacques Nicolas. Hélas, le 1er août 1857 ce petit frère décède.
Eglise Notre Dame de Moulins (avant qu'elle soit cathédrale)
Pierre Nicolas sera peut-être bercé dans son enfance par le récit de ses grands-pères Noël Nicolas et André Piquet qui ont tous les deux combattus dans le même régiment sous le Premier Empire. Ils seront présents à la bataille de Friedland en 1807 où André Piquet sera blessé et amputé d'une partie d'un pied.
Mais il n'aura peu de temps pour connaître son grand-père André Piquet qui décède paralysé à son domicile le 5 août 1857. Il aura sûrement plus de contacts avec son autre grand-père Noël Nicolas qui décède le 3 juin 1863. Puis le 25 septembre 1867 c'est au tour de sa grand-mère maternelle Anne Bériot épouse Piquet de partir.
A t-il entendu parler de l'histoire de cette grand-mère vers 1815 ? Alors que sur Moulins se trouvaient des soldats de l'armée russe suite à la chute de Napoléon Ier, 2 ou 3 russes cantonnaient chez André et Anne. André Piquet s'aperçut qu'ils avaient des vus sur sa jeune épouse. Mais ayant appris quelques mots de russes lors de sa campagne de Friedland, il s'opposa à eux avec ce qu'il savait de leur langue, il prit avec les pincettes de la cheminée le bonnet du plus hardis et le jeta dans l'âcre avec les paroles et les menaces appropriées. (anecdote reçue via le Journal de Pierre Merle, un cousin de la famille Piquet).
Pierre dû aller à l'école car il saura lire, écrire et compter, ce qui lui sera très utile dans l'avenir.
L'enfance de Pierre se passe au quartier Chaveau où il retrouve ses nombreux cousins qui sont tous ses voisins.
Le 28 novembre 1871, il assiste au mariage de sa soeur Anne-Louise qui épouse Jean RONDEPIERRE à Moulins. Les témoins de sa soeur sont leurs oncles Charles Nicolas, Jean Pélissier époux de Elisabeth Piquet et Pierre Piquet et leur cousin Claude Pélissier.
Le 17 août 1872, nait sa première nièce Marie Rondepierre qui sera baptisée le même jour. C'est Fiacre Nicolas, le père de Pierre qui est le parrain de sa petite-fille.
En 1873, comme tous les jeunes hommes de sa classe, il se présente au tirage au sort. Il tire le numéro 75 ; le voilà bon pour le service militaire.
Il sera affecté au 38ème régiment d'infanterie où il arrive le 15 janvier 1875. Grâce à sa fiche matricule, nous apprenons qu'il mesure 1m66, qu'il est blond et possède des yeux bleus, que son front est large et que son visage est ovale.
Pendant ce temps à Moulins sa soeur Anne-Louise met au monde sa deuxième fille Anne Rondepierre le 26 mai 1875. C'est la mère de Pierre et Anne-Louise, Anne Piquet épouse Nicolas qui est la marraine de cette nouvelle nièce.
Libéré du servie militaire Pierre rentre à Moulins ; il sera présent pour aider sa soeur et son beau-frère à surmonter leur chagrin, suite au décès de leur petite Anne qui meurt le 1er septembre 1876 à 15 mois.
Mais un bonheur va venir atténuer ce chagrin pour Pierre, car 1876 va être une année qui va changer sa vie.
2 - Gabrielle FugierGabrielle Fugier est née au domicile de ses parents aux Hauts Barrieux sur la commune d'Yzeure, le 14 juillet 1856 à onze heures du matin.
C'est le lendemain, le 15 à 8 heures du soir qu'il ira faire la déclaration à la mairie. Il est accompagné de son beau-père Jean Petit et d'un ami Claude Dodat.
Gabrielle est le troisième enfant du couple. En effet Pierre Fugier et Gabrielle Petit ont déjà eu deux filles.
L'ainée prénommée également Gabrielle est née le 8 décembre 1850 à Yzeure, mais décède le 23 août 1855 à Yzeure. Puis ensuite viendra Suzanne qui vient au monde le 20 juin 1854 et qui meurt le 12 juillet 1854. Ce qui fait que notre aïeule restera le seul enfant vivant du couple.
Yzeure
Gabrielle sera baptisée le 20 juillet dans l'église d'Yzeure. Son parrain sera Thomas Joseph Génovès un ami de son père et sa marraine Gabrielle Berthelet l'épouse du parrain.
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Le 1er février 1859, les parents de Gabrielle se retrouvent dans l'étude de Maître Robin, notaire à Moulins avec Joseph Thomas Génovès.
En effet, ce dernier au vue de l'affection qu'il porte à sa filleule Gabrielle, lui lègue la somme de 1 000 francs qu'il remet entre les mains de Pierre Fugier en bonne monnaie. Pierre Fugier devra remettre à sa fille cette donation le jour de sa majorité ou le jour de son établissement par mariage.

Acte de donation fait chez Maître Robin
Le même jour, Pierre Fugier et son épouse décide d'acheter une maison au 20 faubourg Sainte Catherine à Moulins en leur nom mais surtout au nom de leur fille Gabrielle, sûrement avec l'argent que cette dernière a eu de son parrain.
Le 6 septembre 1863, en l'église d'Yzeure, avec ses parents elle est présente au baptême de sa cousine Gabrielle Petit, fille de son oncle Nicolas Petit et de Marie-Elisabeth Verrot car elle est la marraine de l'enfant.
Le 25 juillet 1865, sa mère Gabrielle est la marraine de Gabrielle Petit, fille de son oncle Jean Petit et de Marie Suet.
Alors que Gabrielle a une dizaine d'année, le 5 septembre 1865, sa grand-mère maternelle Suzanne dite Anne Lépaud épouse Petit décède à Moulins dans son domicile rue Chaveau.
Puis le 21 mai 1870 c'est sa grand-mère paternelle Marie Chevrier épouse de Pierre Fugier qui décède à l'hôpital général de Moulins à l'âge de 84 ans.
Le 27 octobre 1871, c'est son grand-père maternel qui décède, lui aussi à l'hôpital général de Moulins où il était rentré quelques heures avant.
Le 26 juin 1873, une nouvelle cousine voit le jour chez son oncle Nicolas Petit, Marie-Antoinette et le 20 mai 1875 toujours chez son oncle Nicolas, arrive Marie-Gabrielle.
Mais pour Gabrielle le destin est en marche et bientôt sa vie va être changer pour toujours.
Nous verrons ça dans la deuxième partie
sources : archives de l'Allier
journal de Pierre Merle