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1940-1949 - Les tickets de rationnement -

Dans ce chapitre je vais aborder un moment de la vie quotidienne qu'eurent nos grands-parents pendant la seconde guerre mondiale.  Pour ce sujet, je remercie Agnès de m'avoir prêter les cartes de rationnement de la famille Peyclet.


La France est en pleine Seconde Guerre Mondiale. Suite à la bataille de France qui a démarré le 10 mai 1940, l'Allemagne envahit Le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, puis arrive en France.

Cette bataille de France entraine la destruction de l'essentiel de l'armée française en mai et juin. De ce fait le 22 juin le gouvernement demande l'armistice.


Cette guerre et l'occupation entraine des pénuries tel que le travail (beaucoup de français sont prisonniers en Allemagne), les réquisitions allemandes diminuent la part disponible pour les français, la désorganisation des transports et le blocus alliés aggravent la situation.

Les problèmes de ravitaillement touchent rapidement les magasins français qui manquent de tout. Face à ces difficultés de la vie quotidienne, le gouvernement français répond en instaurant les cartes de rationnement et les tickets d'alimentation dès mars 1940. 




Chaque français était classé par catégorie en fonction de ses besoins énergétiques, de l'âge, du sexe et de son activité professionnelle. Chacun recevait alors la ration en rapport à sa catégorie.

Ce type de tickets de rationnement avaient déjà été utilisés pendant 14-18 et la guerre de 1870.

La faim sévissait surtout en ville. A défaut de viande et autres aliments, on se nourrissait de légumes peu prisés tel que le rutabaga, le topinambour. Les files d'attente sont nombreuses et parfois il ne reste plus rien quand vient son tour. 





Pendant des années cela fut le quotidien de millions de français car les tickets de rationnements continuèrent après la guerre. 

Les derniers tickets portant sur le sucre, le café et l'essence disparaissent le 1er décembre 1949.


Exemple de tickets de rationnement





TRONGET (Allier) - 1650 - Décès de Jean Joyany curé de Tronget

 Tronget, paroisse de la province du Bourbonnais, à quelques kilomètres de Moulins.

Henri IV

Il y a déjà sept ans que le Roi Henri IV a été assassiné à Paris. Ce souverain était le descendant direct des anciens ducs de Bourbon qui ont gouverné le Bourbonnais pendant plusieurs siècles. Son fils Louis XIII est le nouveau Roi de France et de Navarre.

Dans cette ancien duché, en ce début d'année 1617, la paroisse de Tronget accueille un nouveau curé et prêtre, Jehan Johany.  

Il rédige son premier acte, un baptême qui a eu lieu de sa nouvelle église, Saint-Maurice-et-Saint-Vincent le 11 janvier 1617. Il s'agit du baptême de Gilbert Laurent, fils de Jacques Laurent et de Mathie Huylhard.

Premier acte inscrit par Messire Johany, curé et prêtre de Tronget

Apprécié de ses paroissiens, on le retrouvera souvent parrains lors des baptêmes qu'il célébrera.

Signature de Jehan Johany


Il sera le prêtre de Tronget pendant 33 ans jusqu'à son décès qui a lieu le 25 juin 1650. 

Il sera le témoin de toute une partie de la vie de nos ancêtres qui vécurent à Tronget.

Ses paroissiens lui rendent hommage ; voila ce qui fut écrit dans le registre paroissial.

Acte de décès et l'hommage de ses paroissiens


 

Eglise de Tronget et vue du village fin 19ème

Sources : archives départementales de l'Allier 

1877 - "Le Tour de France de deux enfants" - par G. Bruno

 

Pendant des décennies, les écoliers français auront ce livre à l'école pour l'apprentissage de la lecture. Nos ancêtres ont donc appris à lire également avec ce roman.






Publié en 1877 par G. Bruno pseudonyme d'Augustine Fouillée-Tuilerie, ce manuel scolaire est édité par les Editions Belin, qui est une maison spécialisée dans les ouvrages universitaires, scolaires et parascolaires.


Augustine Fouillée-Tuilerie dite G. Bruno

Sous la IIIème République, ce livre sert à l'apprentissage de la lecture du cours moyen dans les écoles de la république. 

Il sera vendu à toutes les écoles publiques, religieuses, ainsi qu'aux collectivités locales ou associations diverses. Il remporte un immense succès qu'en 1914 il atteindra les 7,4 millions d'exemplaires.

Cet ouvrage sera utilisé jusque dans les années 1950.





Au niveau de la pédagogie, le livre patriotique vise à la formation civique, géographique, scientifique, historique et morale de la jeunesse. L'ouvrage est illustré de plus de 200 gravures en noir et blanc.

Divisé en 121 chapitres, il évoque toutes les activités du pays tel que l'agriculture, l'industrie, le commerce, l'artisanat, mais aussi les grands hommes et les faits glorieux de l'Histoire de France. Il prône aux écoliers français le travail, l'épargne, la discipline sociale, etc.

Gravures Gde l'ouvrage reprenant les grands thèmes abordés 











Carte de France reprenant le parcours de deux enfants de l'ouvrage


1895 - Horaires d'été pour les trains -

Dans le journal "Le Courrier de l'Allier" à la date du 11 juillet 1895, on peut voir la marche des trains pour le service d'été pour les différents réseaux tel que PARIS LYON MARSEILLE (PLM).

Et oui les services d'été et d'hivers ne datent pas d'hier :) 

Nos ancêtres prenaient parfois le train pour aller voir de la famille où venir à des foires un peu éloignées de chez eux et les jeunes hommes pour partir au service militaire.

Au début du XXème siècle apparaîtront les premières affiches touristiques pour voyager en trains.




 




                                     













Le pique nique - historique

C'est l'été, l'époque des piques niques.  

En voici l'historique.

Déjà sous l'Antiquité, on pratiquait l'art de déjeuner sur l'herbe. Manger sur le pouce était lié à la campagne et à certains métiers comme les bergers.

L'étymologie du mot pique nique viendrait d'ailleurs de "piquer" (c'est à dire picorer) des niques (un terme signifiant "chose de peu de valeur").

Au Moyen Age, on mange à l'extérieur sans table. Dans les champs pour les paysans mais aussi dans la noblesse lors de chasses ou de voyages.





Mais c'est à partir du XVIIème siècle que la pratique du déjeuner sur l'herbe se répand. Et comme beaucoup de nos arts de vivre c'est l'aristocratie qui le popularise. Le pique nique est alors défini comme "un repas" où chacun apporte ce qu'il veut.




Le XIXème siècle sera l'âge d'or du pique nique. Tandis que la noblesse et les hautes classes le délaissent pour des "garden-parties", même si une partie d'eux continuent à le pratiquer. Les milieux artistiques, les classes moyennes embrassent cette pratique. 

 La littérature, la peinture célébrerons très souvent le pique nique.






















Aujourd'hui le pique nique est devenu un véritable art de vivre.


Petite hiérarchie dans le monde paysan au cours des siècles

 La France depuis toujours est un pays de culture, de terre et plus de la moitié de sa population est issue du monde rural.

Mais il existe toute une hiérarchie en fonction de ce que le paysan possède.


En bas de l'échelle, on trouve

- le journalier, celui qui va de ferme en ferme pour louer ses bras. à  la mauvaise saison, il vit souvent de mendicité.  

- le fermier qui cultive la terre qu'il a loué

- le laboureur (laboureur n'a pas le même sens qu'aujourd'hui) est propriétaire de la terre qu'il cultive et en affermant une partie   

- on peut aussi trouver le terme de ménager qui est propriétaire de petites parcelles qui prend d'autres terres en location



Au XIXème siècle ses termes deviennent

- domestique pour journalier

- cultivateur pour fermier

- agriculteur pour laboureur








Je reviendrai en détail dans un autre article sur la fonction de chacune de ces catégories


1914-1918 - Les femmes pendant la Première Guerre Mondiale


3 août 1914 - L'Allemagne déclare à la guerre à la France.  Partout dans le pays c'est le même visage, celui des affiches de la mobilisation générale.

Tous les jeunes hommes mobilisables se préparent à quitter leur village, leur ville et leur famille.

Dans les gares, c'est la même scène car on est sûr et certain que la guerre sera rapide et courte.


La mobilisation se fait en plein été, à l'époque où dans les campagnes, c'est la saison des moissons. Il faut donc s'organiser très vite pour que les récoltes se fassent malgré l'absence des hommes.


Les femmes vont donc remplacer les hommes mobilisés dans les champs. Elles seront aidées par leurs enfants et par les hommes qui sont restés à l'arrière comme les plus faibles et les anciens.


Le gouvernement attend des campagnes qu'elles nourrissent tous ceux qui sont au front. Les récoltes, les vendanges et la préparation de la saison suivant sont au coeur de leur préoccupation.

Dans ce monde rural, où les femmes ont toujours travaillés, là cette fois elles doivent s'adapter aux tâches pénible comme tirer la charrue, faucher sans cheval (les animaux de traits ayant été aussi réquisitionnés).




  

  


Les femmes qui vivent en ville, vont jouer également un rôle important en reprenant les postes occupés par les hommes avant la guerre, comme la poste, le tramway  puis surtout dans l'industrie.

Même si avant 1914, les femmes étaient déjà présentent dans certaines usines tel que les secteurs du luxe, les conserveries, le textile, elles seront nombreuses à rejoindre les usines d'armement qui doivent alimenter le front. Elles tourneront 2 500 obus de 75 plus de dix  heures par jour.


En 1918, elles seront 450 000 femmes à travailler en salopette et pantalon pour maintenir l'effort de guerre. Durant ce conflit, la société repose peu à peu essentiellement sur les femmes dans tous les métiers.

On retrouvera beaucoup de femmes dans les services de santé en tant qu'infirmières. En 1914, 23 000 diplômés seront répartis dans 754 hôpitaux de l'arrière. 

En plus des infirmières de métiers, beaucoup de femmes vont s'engagées pour soigner, accompagnés les blessés. Même si elles sont moins appréciées par les médecins à cause de leur manque d'expérience, elles seront d'un immense secours. La vie de ces infirmières est peu à peu réglementée, uniforme avec voile, rétribution modeste ...  
 

Avec cette participation à l'effort de guerre, les femmes ont joué un rôle  fondamental dans la société durant le conflit de 14-18. De ce fait, les femmes s'engagent et se montrent patriotes et solidaires. Accédant à plus d'autonomie, elles s'émancipent durant le conflit. 

Après la guerre, naîtra le phénomène des "garçonnes" ; ce sont des femmes aux moeurs libérées dans le sens où elles osent avoir les cheveux courts, montrer leurs mollets, fumer ou conduire.

Cependant avec la démobilisation en 1918, il faut rassurer les hommes qui rentrent du front qui au cours d'une permission  ont déjà vu les changements  de leurs femmes et leur nouvelle autorité dans leur famille où dans certains métiers.

On oblige les femmes a reprendre pour la plupart, leur place d'avant guerre.

Mais ce changement est le début de l'émancipation des femmes qui ne fait que commencer.