1914-1918 - Les femmes pendant la Première Guerre Mondiale


3 août 1914 - L'Allemagne déclare à la guerre à la France.  Partout dans le pays c'est le même visage, celui des affiches de la mobilisation générale.

Tous les jeunes hommes mobilisables se préparent à quitter leur village, leur ville et leur famille.

Dans les gares, c'est la même scène car on est sûr et certain que la guerre sera rapide et courte.


La mobilisation se fait en plein été, à l'époque où dans les campagnes, c'est la saison des moissons. Il faut donc s'organiser très vite pour que les récoltes se fassent malgré l'absence des hommes.


Les femmes vont donc remplacer les hommes mobilisés dans les champs. Elles seront aidées par leurs enfants et par les hommes qui sont restés à l'arrière comme les plus faibles et les anciens.


Le gouvernement attend des campagnes qu'elles nourrissent tous ceux qui sont au front. Les récoltes, les vendanges et la préparation de la saison suivant sont au coeur de leur préoccupation.

Dans ce monde rural, où les femmes ont toujours travaillés, là cette fois elles doivent s'adapter aux tâches pénible comme tirer la charrue, faucher sans cheval (les animaux de traits ayant été aussi réquisitionnés).




  

  


Les femmes qui vivent en ville, vont jouer également un rôle important en reprenant les postes occupés par les hommes avant la guerre, comme la poste, le tramway  puis surtout dans l'industrie.

Même si avant 1914, les femmes étaient déjà présentent dans certaines usines tel que les secteurs du luxe, les conserveries, le textile, elles seront nombreuses à rejoindre les usines d'armement qui doivent alimenter le front. Elles tourneront 2 500 obus de 75 plus de dix  heures par jour.


En 1918, elles seront 450 000 femmes à travailler en salopette et pantalon pour maintenir l'effort de guerre. Durant ce conflit, la société repose peu à peu essentiellement sur les femmes dans tous les métiers.

On retrouvera beaucoup de femmes dans les services de santé en tant qu'infirmières. En 1914, 23 000 diplômés seront répartis dans 754 hôpitaux de l'arrière. 

En plus des infirmières de métiers, beaucoup de femmes vont s'engagées pour soigner, accompagnés les blessés. Même si elles sont moins appréciées par les médecins à cause de leur manque d'expérience, elles seront d'un immense secours. La vie de ces infirmières est peu à peu réglementée, uniforme avec voile, rétribution modeste ...  
 

Avec cette participation à l'effort de guerre, les femmes ont joué un rôle  fondamental dans la société durant le conflit de 14-18. De ce fait, les femmes s'engagent et se montrent patriotes et solidaires. Accédant à plus d'autonomie, elles s'émancipent durant le conflit. 

Après la guerre, naîtra le phénomène des "garçonnes" ; ce sont des femmes aux moeurs libérées dans le sens où elles osent avoir les cheveux courts, montrer leurs mollets, fumer ou conduire.

Cependant avec la démobilisation en 1918, il faut rassurer les hommes qui rentrent du front qui au cours d'une permission  ont déjà vu les changements  de leurs femmes et leur nouvelle autorité dans leur famille où dans certains métiers.

On oblige les femmes a reprendre pour la plupart, leur place d'avant guerre.

Mais ce changement est le début de l'émancipation des femmes qui ne fait que commencer.

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