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1900 - Le Puy en Velay - Donation à notre aïeul François CHARBONNIER et ses enfants par Marie-Anne DELORME

En ce 25 novembre 1900, arrivent au Puy en Velay depuis leur petit village du Monteil, Marie-Anne Delorme accompagnée de son neveu François Charbonnier.


Il arrive sûrement en voiture à cheval, qu'il laisse devant l'étude notariale de Maître Frédéric Auguste BLANC.

Marie-Anne Delorme, célibataire a demandé au notaire de régler ses affaires. Elle lui demande d'annuler son testament qu'elle avait fait le 1 décembre 1894 devant Maître Pagès.

François Charbonnier

1ère page du testament fait en 1894

Puis elle lui dicte ses volontés ; elle souhaite laisser à son neveu François Charbonnier, fils de sa soeur Catherine Delorme et Jean Charbonnier, de l'usufruit sa vie durant des immeubles ci après et à Jean-Pierre, Eugénie et Mélina Charbonnier, enfants de François Charbonnier, de la nue propriété des mêmes immeubles pour en prendre possession au décès de leur père.

Les immeubles concernés sont un champ appelé "La Chaux de Fay" situé au lieu dit Fay de la Triouleyre de la commune de Saint Germain Laprade de 43 ares environ, d'un champ appelé "Les Veysseyres" situé au même lieu dit de 30 ares environ, d'un terrement de champ et de bois appelé "Bois de la Feuille" situé au lieu dit Chaspinhac de la commune de Saint Quentin Chaspinhac de 42 ares environ. De la part lui appartenant sur un champ appelé "La Peyssoune" contenant la part de la donatrice pour 22 ares et de la part indivise, soit le tiers d'une maison situé au Monteil, comprenant au rez de chaussée d'une cuisine et écurie avec granges au dessus et une cour devant la maison.

L'acte est rédigé en présence Mr Louis Mourgues, principal clerc d'avoué et de Mr Therme Henri, liquoriste au Puy.

L'acte sera signé par les témoins, le notaire et par François Charbonnier, Anne-Marie Delorme ne savant signer.



Donation faite par Marie-Anne Delorme en 1900 


Marie-Anne décède le 20 janvier 1902







source : archives départementales de la Haute-Loire (archives de Maître Blanc côte: 3 E 511)

1795 - LE MONTEIL (Haute-Loire) - Mort accidentelle sur son lieu de travail - Jacques MONTAGNE

12 janvier 1795

Les Monts du Velay enneigés


L'hiver s'est abattu sur le Velay. 


A quelques kilomètres du Puy en Velay, sur la commune du Monteil, des hommes bravent le mauvais temps. Ils sont employés par Mr Soubeyrand pour démolir des murs. Et ce malgré le froid, 

 Le travail est dur, les doigts doivent être moins agiles, le froid glaçant les mains. Mais ils n'ont pas le choix.


Le Puy en Velay fin XIXème


Tout à coup, une partie du mur qu'ils étaient en train de démolir, s'écroulent sur eux.

Mais l'un des travailleurs n'a pas le temps de reculer assez et l'une masse du mur l'écrase totalement.  

Extrait de l'acte de décès de Jacques Montagne 

Le sieur Soubeyrand envoie Jacques Aufeuve auprès du juge de paix du canton nord Mr Jacques Queyrel qui lui fait le récit de l'évènement.

Aussitôt, le juge de paix se rend sur place et va voir le maire du Monteil,  Pierre Gévolde. 

Mr Jacques Queyrel est accompagné de Jacques Aufeuve et de Jean-André Pays, agent de la commune.  Avec son assesseur Jean Claude Bourit, le maire, le juge de paix et les autres personne rejoindre la maison de Mr Soubeyrand. Ce dernier les conduit vers sa porte donnant derrière sa maison.

Le groupe entourant le juge de paix trouve le corps d'un homme. Cet homme nous dit-on est Jacques Montagne qui à première vue fait la taille de 5 pieds et doit être âgé d'environ 38 ans. Il est habillé d'un veste couverte de sang, d'une matelote et d'un pantalon blanc, sans chapeau ni soulier.

 

Le juge de paix demande à Jean François Tholance, agent de santé de la ville du Puy, de lui décrire ce qu'il a trouvé en arrivant. Ce dernier lui répond qu'il a trouvé le corps de Jacques Montagne écrasé sous les pierres, ce qui explique que son visage tourné vers le ciel et ses membres soient autant meurtris.

Il est mort subitement sous le choc de l'éboulement du mur de pierres qui sont à côté de lui.

Avant de rédiger son rapport, le juge de paix demande à Mr Soubeyrand de faire inhumer le corps. Il va ensuite à la mairie et consigne les faits. 


Mais qui était Jacques MONTAGNE ?

Acte de mariage Montagne - Pélissier

Jacques Montagne était l'époux de Marianne Pélissier, notre aïeule. 

Ils s'étaient mariés deux ans plus tôt le 6 juillet 1793 à la mairie du Monteil. Jacques, fils de Jacques Montagne et Cécile Vivier était né 6 mai 1765 au Puy dans le quartier de la paroisse Saint Pierre. 

Marianne Pélissier, quand à elle, avait vu le jour au Monteil 22 juillet 1763. Elle sera baptisée à la paroisse Saint Jean au Puy dont dépendait Le Monteil à cette époque. Elle est la fille de Antoine Pélissier et de Marie Catherine Jacquet.

Une fois mariés, Jacques Montagne et Marianne Pélissier vivent sur la commune nouvellement crée, Le Monteil.




Le 6 Nivôse An II (soit le 26/12/1793), Marianne met au monde sa fille Catherine à son domicile. 

Un an plus tard, c'est le drame. Jacques Montagne meurt comme nous l'avons vu au début de ce récit.


Marianne, veuve se remarie quelques années plus tard. Elle épouse au Monteil Etienne Barthélémy, un jeune laboureur qui s'est installé au Monteil depuis trois ans environ. Natif de Saint Etienne Lardeyrol, où il est né en 1761, il est le fils de Joseph Barthélémy et Anne Solon.


Acte de naissance de Catherine Montagne



Acte de mariage Barthélémy - Pélissier

Le mariage a lieu le 4 janvier 1799 entouré de leurs parents et amis. C'est de leur fille Marie Barthélémy (1798-1831) qui épousera Jean-Pierre Delorme (voir mon article "1820 Bonjour Monsieur le Maire") que la famille Charbonnier descend.


La fille de Jacques Montagne et Marianne Pélissier, Catherine Montagne se marie le 25 février 1813 au Monteil avec André Charbonnier (qui n'a aucune parenté avec nos Charbonnier). Ces descendants habitent toujours la région du Puy en Velay. Catherine Montagne s'éteindra au Monteil le 22 février 1855. Son époux André Charbonnier lui survivra jusqu'au 21 juin 1862.

Acte de mariage Charbonnier - Montagne




source : archives départementales de la Haute-Loire

  


LE MONTEIL (Hte Loire) - 1820 - Bonjour Monsieur Le Maire

1820 - Nous sommes sous la Restauration.

Louis XVIII , frère de Louis XVI, règne sur la France depuis le 8 juillet 1815.

 

Mais partons dans un petit village du Velay, au pied du Puy en Velay, Le Monteil.

En 1820 ont lieu des élections pour le poste de maire de la commune. On apprend via les registres de l'état civil que le nouveau maire est Jean-Pierre Delorme. Il remplace Jean-Mathieu Pays. Il a dû être élu entre mai et juin 1820.  A cette époque, c'est le régime de la  Restauration qui instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux via ses préfets, surtout pour les petites communes.

Le premier acte qu'il signe date du 5 août 1820. 

Jean-Pierre Delorme est un enfant du village où il est né 8 février 1790 de Jean-François Delorme et Marie Enjolras.

Au moment de son élection, il est marié à Marie Barthélémy et ils sont les parents de 4 enfants dont notre aïeule Catherine, (2 autres enfants viendront par la suite).

Jean-Pierre Delorme devait avoir un petit statut dans le village pour accéder à la fonction de maire. Est-ce dû à son passé de soldat dans la Grande Armée ? Possible car les anciens grognards dans les campagnes étaient respectés. (nous reviendrons sur son parcours militaire plus tard).

Son mandat à la tête de sa commune durera jusqu'au début de l'année 1826. Il signe son dernier acte le 2 janvier. Son successeur sera Jean-Louis GEVOLDE.

Mais notre aïeul ne quittera pas la mairie pour autant, car on le retrouve conseiller municipal de 1843 à 1865. 

Il quittera pour toujours son village natal le 17 mai 1873 où il sera inhumé.

                                             1er acte signé par Jean-Pierre Delorme

                                                        Dernier acte signé par Jean-Pierre Delorme

                                           

 

                                                              Conseil municipal en 1843

                                                              

                                                                  Le Monteil aujourd'hui

 

 

Sources : documents issus des archives départementales de la Haute Loire