12 janvier 1795
L'hiver s'est abattu sur le Velay.
A quelques kilomètres du Puy en Velay, sur la commune du Monteil, des hommes bravent le mauvais temps. Ils sont employés par Mr Soubeyrand pour démolir des murs. Et ce malgré le froid,
Le travail est dur, les doigts doivent être moins agiles, le froid glaçant les mains. Mais ils n'ont pas le choix.
Le Puy en Velay fin XIXème
Tout à coup, une partie du mur qu'ils étaient en train de démolir, s'écroulent sur eux.
Mais l'un des travailleurs n'a pas le temps de reculer assez et l'une masse du mur l'écrase totalement.
Le sieur Soubeyrand envoie Jacques Aufeuve auprès du juge de paix du canton nord Mr Jacques Queyrel qui lui fait le récit de l'évènement.
Aussitôt, le juge de paix se rend sur place et va voir le maire du Monteil, Pierre Gévolde.
Mr Jacques Queyrel est accompagné de Jacques Aufeuve et de Jean-André Pays, agent de la commune. Avec son assesseur Jean Claude Bourit, le maire, le juge de paix et les autres personne rejoindre la maison de Mr Soubeyrand. Ce dernier les conduit vers sa porte donnant derrière sa maison.
Le groupe entourant le juge de paix trouve le corps d'un homme. Cet homme nous dit-on est Jacques Montagne qui à première vue fait la taille de 5 pieds et doit être âgé d'environ 38 ans. Il est habillé d'un veste couverte de sang, d'une matelote et d'un pantalon blanc, sans chapeau ni soulier.
Le juge de paix demande à Jean François Tholance, agent de santé de la ville du Puy, de lui décrire ce qu'il a trouvé en arrivant. Ce dernier lui répond qu'il a trouvé le corps de Jacques Montagne écrasé sous les pierres, ce qui explique que son visage tourné vers le ciel et ses membres soient autant meurtris.
Il est mort subitement sous le choc de l'éboulement du mur de pierres qui sont à côté de lui.
Avant de rédiger son rapport, le juge de paix demande à Mr Soubeyrand de faire inhumer le corps. Il va ensuite à la mairie et consigne les faits.
Mais qui était Jacques MONTAGNE ?
Acte de mariage Montagne - Pélissier
Jacques Montagne était l'époux de Marianne Pélissier, notre aïeule.Ils s'étaient mariés deux ans plus tôt le 6 juillet 1793 à la mairie du Monteil. Jacques, fils de Jacques Montagne et Cécile Vivier était né 6 mai 1765 au Puy dans le quartier de la paroisse Saint Pierre.
Marianne Pélissier, quand à elle, avait vu le jour au Monteil 22 juillet 1763. Elle sera baptisée à la paroisse Saint Jean au Puy dont dépendait Le Monteil à cette époque. Elle est la fille de Antoine Pélissier et de Marie Catherine Jacquet.
Une fois mariés, Jacques Montagne et Marianne Pélissier vivent sur la commune nouvellement crée, Le Monteil.
Le 6 Nivôse An II (soit le 26/12/1793), Marianne met au monde sa fille Catherine à son domicile.
Un an plus tard, c'est le drame. Jacques Montagne meurt comme nous l'avons vu au début de ce récit.
Marianne, veuve se remarie quelques années plus tard. Elle épouse au Monteil Etienne Barthélémy, un jeune laboureur qui s'est installé au Monteil depuis trois ans environ. Natif de Saint Etienne Lardeyrol, où il est né en 1761, il est le fils de Joseph Barthélémy et Anne Solon.
Acte de naissance de Catherine Montagne
Le mariage a lieu le 4 janvier 1799 entouré de leurs parents et amis. C'est de leur fille Marie Barthélémy (1798-1831) qui épousera Jean-Pierre Delorme (voir mon article "1820 Bonjour Monsieur le Maire") que la famille Charbonnier descend.
La fille de Jacques Montagne et Marianne Pélissier, Catherine Montagne se marie le 25 février 1813 au Monteil avec André Charbonnier (qui n'a aucune parenté avec nos Charbonnier). Ces descendants habitent toujours la région du Puy en Velay. Catherine Montagne s'éteindra au Monteil le 22 février 1855. Son époux André Charbonnier lui survivra jusqu'au 21 juin 1862.
source : archives départementales de la Haute-Loire
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