Le souvenir français

 Historique du Souvenir Français



Qui n'a pas vu ses petites boites à la sortie des cimetières, surtout à la période de la Toussaint ? 

Mais peu de monde savent aujourd'hui ce qu'elles représentent et qu'elle est l'utilité des dons fait.  


Elles sont le symbole d'une association, celle du Souvenir Français. 




Création

Le Souvenir Français fut créé par la IIIème République en 1887. Cette association intervient dans le contexte de l'après guerre de 1870 (guerre contre l'Empire Allemand) et de la perte de l'Alsace-Lorraine.

En Alsace, une partie de la population marquait son attachement à la France par un culte aux morts pour la France lors de la guerre de 1870. A la Toussaint, des jeunes filles allaient déposés des cocardes tricolores sur les tombes des soldats, malgré l'interdiction de l'Empire Allemand.   


Un professeur alsacien, François-Xavier Niessen, refusait l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne. Voulant montrer l'attachement des alsaciens et des lorrains à la France et souhaitant que la République n'oublie pas les provinces perdues, il pensa que l'entretien des tombes devait permettre de garder présent dans les esprits le souvenirs des Morts pour la France et le sentiment de l'unité nationale.

Exilé en France dès 1887, il crée une association pour maintenir le souvenir de la guerre de 1870. C'est donc la création du Souvenir Français.

Le 7 mars 1888, il appela les Français à rejoindre l'association. Le succès fut au rendez-vous.

François-Xavier Niessen


Honorer les morts de 1870-1871


Alsace-Lorraine après la défaite de 1871

Afin d'honorer les soldats Mort pour la France lors du conflit de 1870-1871, le Souvenir Français crée un financement pour ériger des monuments commémoratifs partout en France y compris en Alsace-Lorraine, et cela malgré l'annexion allemande.


Le Souvenir Français est également à l'origine de nombreux monuments plus importants comme les statues de Abbeville ou Mende ainsi que de monuments surmontant des tombes collectives ou ossuaires.

Monument aux morts de 1871-1871 à Moulins


Aujourd'hui, cette association assure toujours l'entretien des tombes de la guerre de 1870-1871 comme celui du carré militaire du cimetières de La Madeleine à Amiens

Le carré militaire à Amiens


Première Guerre Mondiale

En janvier 1913, l'association est dissoute en Alsace-Lorraine. 

Cependant, en France le Souvenir Français continua son action pendant la Première Guerre Mondiale. Elle permis l'érection d'une cinquantaine de monuments commémoratifs, la recherche des corps des soldats morts au combats à la demande des familles, et la création de près de 200 cimetières militaires et de 200 000 tombes.

Monument aux Morts de Brives-Charensac (Hte Loire) 


Plaques commémoratives à la Mairie de Moulins (Allier) 

L'entre deux guerres

Beaucoup d'adhérents ayant été mobilisés, au retour du front, ils veillèrent aux sépultures et à l'accompagnement des familles des décédés. 

L'association aura dès lors en charge les 88 000 tombes de 1870-1871 et des 1 700 000 morts de la Grande Guerre. Mais ne pouvant s'occuper seule de tout, la loi du 31 juillet 1920 crée le Service national des sépultures qui prit en charge les cimetières militaires et les nécropoles nationales.

Cimetière militaire de Sarrebourg (mon arrière grand-père Jean-Baptiste Nicolas y est inhumé)

Seconde Guerre Mondiale

 Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le général Lacapelle , alors président de l'association, demanda que l'on répertorie  les sépultures des soldats morts pendant les combats de 1940 afin de les entretenir.

Le Souvenir Français à l'étranger

Depuis 1889, l'association étend son action hors du territoire national comme en Belgique à Waterloo et il est présent aujourd'hui dans 71 autres pays.



A quoi servent les dons que reçoit l'association

Cela permet l'entretien et la restauration des tombes militaires ou monuments dans les cimetières ou les communes, de réaliser de nouvelles stèles commémoratives mais également l'organisation de voyages mémoriels pour les jeunes générations.



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