LE MONTEIL (Hte Loire) - 1846 - La Famille Charbonnier arrive au Monteil

 Le Monteil - souvenirs de mon enfance lorsque j'allais voir mes arrières grands-parents Charbonnier.

Je vais raconter comment la famille Charbonnier est arrivé dans ce charmant petit village du Velay .....

 

                 Le Monteil - vue aérienne 2023

 

Pour cela, prenons la machine à remonter le temps  ---- et atterrissons en 1846.


Nous sommes le mardi 28 avril ; il est neuf heures du matin, la petite mairie est remplie. Le maire Joseph Chevalier a sorti son plus bel habit et a mis l'écharpe tricolore. Il accueille son collègue du conseil municipal, l'ancien maire Jean-Pierre Delorme.

C'est un grand jour pour ce dernier, car il marie sa fille Catherine. 

 

Catherine Delorme, née le 16 juillet 1825.

Elle est la fille de Jean-Pierre Delorme et de sa première épouse Marie Barthélémy qui est décédée le 25 janvier 1831 au Monteil. 

 Veuf, il se remarie le 24 octobre 1832 avec Agathe Robert.

 

Acte de naissance de Catherine Delorme


Le futur marié arrive à son tour ; mais qui est-il ? 

C'est un jeune paysan de Condros à St Etienne Lardeyrol, village voisin du Puy en Velay, Jean CHARBONNIER. 


 Né le 2 juillet 1814, il est le fils de Jean-André Charbonnier et de Marie-Anne Gras.

 Ses parents eurent 14 enfants dont 3 mourront jeunes. Jean Charbonnier a la douleur de perdre sa mère Marie-Anne Gras le 6 juillet 1836. Veuf, son père se remarie le 29 novembre 1837 avec Victoire Dragol à St Etienne Lardeyrol. Ils auront ensemble trois enfants.

 

Le mariage de Jean Charbonnier et Catherine Delorme a dû être arrangé par les deux familles comme c'était le cas à l'époque.

Après des fiançailles où les deux familles font connaissances et règlent les conditions des noces, ils se retrouvent chez le notaire pour signer le contrat de mariage.

Les familles Charbonnier et Delorme choisissent Maître Hampt, notaire au Puy. Le contrat est signé le 11 avril 1846 dans son étude.  

 

                                                                              Le Puy en Velay

Les futurs époux adoptent pour base de leur mariage le régime dotal ; cependant, la future épouse se réserve comme biens personnel son trousseau qui se composent de linges, vêtements et autres objets mobiliers à son usage personnel. Elle donne pouvoir à son futur époux d'aliéner à titre de vente ou d'échange les immeubles dotaux qu'elle pourrait recevoir.

Jean-Pierre Delorme fait donation à sa fille qu'il l'accepte, d'une pension annuellle qui rentrera en vigueur le jour du mariage, de 8 doubles décalitres de blé, seigle, payable à la St Michel en nature  et cela durant la vie du donateur. 

 



 

 

 Contrat de mariage

 

 

 

 

 

 

 

Seul Jean-Pierre Delorme signe le document,  les autres ne le sachant pas.







Mais revenons au 28 avril.

 

Quand à eu lieu la cérémonie religieuse ?  Sûrement la veille dans l'église du Monteil. 

La future mariée porte sûrement une robe qui devait être noire ou dans une couleur sombre, comme c'était de coutume chez les paysans auvergnats. En effet, souvent les paysannes voulais réutiliser la robe pour le travail ou les réutiliser lors d’un deuil.

Pour représenter la pureté, la touche blanche était plutôt dans le voile et le bouquet qui était systématiquement blancs.

Pour la mairie, elle devait avoir la même tenue je pense.

 

 

 

Les témoins sont le cousin de Jean Charbonnier, Louis Exbrayat menuisier, Michel Perrin et deux cousins de la mariée, Claude Coffy et Jean-André Charbonnier (ce dernier n'a aucun lien de parenté avec le futur époux).

 

 

 

 

 Acte de mariage

 

 

 

 C'est par ce mariage que la famille Charbonnier s'installe dans le petit village du Monteil. En effet, Jean Charbonnier quitte son village natal et s''installe avec sa jeune épouse au Monteil. 

 

                                                     recensement 1846 - Le Monteil - Bourg - Famille Charbonnier -

 

 

Le couple aura neufs enfants, tous nés au Monteil. Pierre-Alphonse (1849-1865), André dit Charlot (1852-1919), François dit Charlot (1854-1925) notre aïeul, Marie-Julie (1857-1941) future épouse Faux, Camille (1860-1898), Baptiste (1862-1867), Jean-Pierre (1865-1865), Marie (1866-1943) future épouse Fayard et Catherine Marguerite (1869-1931) future épouse Pays.

Il sera issu une très nombreuse descendance de ces enfants.

 

Jean Charbonnier s'éteint le 27 novembre 1896 à 82 ans dans sa maison du Monteil. Son épouse Catherine, quand à elle, décède le 17 mai 1910 au Monteil.  


                    Trois des enfants de Jean Charbonnier et Catherine Delorme 

          François, Marie-Julie et Marie


 

 

                        

                                        




 

J'aime imaginer mon grand-père Marcel Charbonnier, né en 1905, sur les genoux de cette aïeule ....

Elle lui a peut-être parlé des épopées de son père Jean-Pierre Delorme grognard de Napoléon Ier. Un joli raccourci de l'Histoire.

 

 

 

 


 

 

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