1857 .....
Napoléon III est à la tête du Second Empire depuis 1852. Il vient d'épouser Eugénie de Montijo au début de l'année.
L'hiver a enveloppé l'Empire de sa froideur. La neige est tombée, en autre dans un petit village du Velay, loin des fastes du régime où l'on se prépare à célébrer aussi un mariage.
Ce petit village est Saint Germain Laprade, ancien fief des Seigneurs de Mourgues qui se situe à quelques kilomètres du Puy en Velay.
C'est là que vit Marie-Mélanie Gérintes, jeune demoiselle, au hameau du Villard.
Fille de Pierre Gérintes et de Jeanne Roche, elle est née le 19 mai 1838 au lieu dit Le Villard de Saint Germain Laprade.
Orpheline, ses parents étant décédés, son père en 1852 et sa mère en 1846.
Marie-Mélanie souhaite se marier avec un jeune homme du Villard, Jean-Mathieu Mallet.
Mais étant mineure, elle doit obtenir l'autorisation de sa famille pour convoler.
Son tuteur, son beau-frère Jean-Pierre Galland, époux de sa soeur Marie-Henriette (qui sont nos aïeux),en vertu du code
Napoléon et de l'article 160 réunit les six plus proches parents de Marie-Mélanie pour délibérer sur le projet matrimonial.
Le 6 novembre 1857, devant Anthéme Graindorge juge de paix du Puy assisté du greffier Jean-Eugène Latour, Jean-Pierre Galland réunit la branche paternelle de Marie-Mélanie autour de lui, Jacques Gérintes, un cousin germain, Pierre Verdier un cousin et pour la branche maternelle les trois oncles de la jeune fille, Jean, Joseph et Pierre Roche.
Ils ont tous délibérer sur le futur mariage et sur les conditions matrimoniales de ce dernier.
Marie-Mélanie et son promis seront mariés sans se soumettre au régime dotal, donc aucun contrat de mariage sera fait.
Le conseil après avoir pris connaissance de tout, a décider à l'unanimité et dans l'intérêt des jeunes gens de donner leur consentement au mariage.
Article 160 du code Napoléon
conseil de famille passée devant le greffe du Puy
Après les publications des bans, à la mairie de Saint-Germain de Laprade, Marie-Mélanie épouse Jean-Mathieu Mallet le 23 novembre 1857. C'est sûrement Jean-Pierre Galland qui la conduit à l'autel ensuite lors de la cérémonie religieuse dans l'église du village.
signature de Jean-Pierre Galland
mariage de Jean Mathieu Mallet et Marie-Mélanie Gérintes
Le jeune couple s'installe au lieu dit Le Villard en tant que cultivateurs.
Quatre enfants naîtront de leur union. Simon (1859-1859), Augustin en 1860, Marie-Rosine en 1862, Mélanie en 1863.
Mais Marie-Mélanie aura la douleur de perdre son mari le 20 octobre 1864. Est-ce dû à ce chagrin, à la fatigue ou autre, mais le 18 janvier 1865 elle accouche d'un garçon mort-né.
Les années passant elle aura plusieurs petits-enfants mais le 5 janvier 1918 elle rejoint son mari pour l'éternité.
sources : archives départementales de la Haute-Loire
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