AVERMES - 1940 - Fait prisonnier à Charmes - Robert NICOLAS

 2 septembre 1939 - Ordre de mobilisation général - La France déclare la guerre à l'Allemagne nazi


 













En Bourbonnais et comme partout en France, tout le monde se retrouve vers la mairie de sa commune. Les affiches de la mobilisation générale sont lus avec angoisse.

A Avermes, Robert Nicolas sait qu'il va partir et laisser son épouse Marie-Louise et son fils Jean-Baptiste seuls à Champfeu.

Bourg d'Avermes


Au moment de la mobilisation, il est affecté au 98ème régiment où il arrive le 3 septembre.

L'armée se réorganise et le 98ème est rattaché à la 26ème division d'infanterie du 6ème corps d'armée de la 3ème armée sous le commandement du général Condé.

 


Après avoir effectué des manœuvres et de l'entraînement au camp de Mourmelon.

Plusieurs permissions lui permettront de rentrer chez lui et de profiter de quelques jours en famille.

Le régiment est déployé en appui de la ligne Maginot en mars 1940 dans le secteur de Narbefontaine

À l’arrière, les Français acceptent avec résignation la guerre. Le 10 mai 1940, les troupes allemandes pénètrent en Hollande, en Belgique et au Luxembourg. La campagne de France commence.  Les tentatives pour stopper la progression des unités blindées allemandes sont infructueuses


Le 14 juin, les troupes allemandes défilent dans Paris. 

Entre-temps, le 10 juin, l’Italie déclare la guerre à la France mais les troupes italiennes sont contenues dans les Alpes.

 

 

 

Pendant ce temps, Robert Nicolas est dans les Vosges avec son régiment. 

 Le 20 juin 1940, il fut fait prisonnier au Bois des Charmes dans les Vosges

 

 

Le 22 juin 1940, la France signe avec l’Allemagne l’armistice à Rethondes, qui entre en vigueur le 25, après la signature de l’armistice franco-italien signé le 24.

Robert Nicolas est transféré au stalag 155 où il arrive le 20 septembre. 


Le stalag 155 se trouve à Dijon Longvic.



 

 

 

 Stalag 155

 

 

Mais il n'y fera qu'un passage de quelques jours, car il est libéré pour raison professionnel suite aux accords passés entre le maréchal Pétain et l'Allemagne.


Robert Nicolas sera mis en congé définitivement de l'armée le 20 août 1941.

Il rentre sur Avermes et retrouve dans une joie immense son épouse Marie-Louise, son fils Jean-Baptiste, ses beaux-parents Jean et Gabrielle Mazet et son beau-frère René Mazet.

A peine quelques jours après son arrivée, Marie-Louise met au monde leur deuxième enfant, une fille Gisèle. C'est Robert qui fait la déclaration à la mairie d'Avermes. 






 

 

 

 

 

 

 

 Robert Nicolas retrouve sa sacoche de facteur et reprends ses tournées qui n'ont pas dû être toujours facile vu le contexte.

 

Moulins est en plein coeur de l'histoire car la ligne de démarcation passe par l'ancienne capitale des ducs de Bourbon. Le pont Régemorte fait office de frontière. En juin 1940, le pont a été saboté.

 S’étendant de la frontière espagnole à la frontière suisse, la ligne de démarcation traverse treize départements, dont le nord-est de l’Allier. Elle y entrait par la commune de Chassenard, et se dirigeait sur un tracé rectiligne vers l’ouest, passant plusieurs kilomètres au sud de Dompierre-sur-Besbre et de la route reliant Moulins à Digoin. Elle traversait les communes de Molinet, Coulanges, Monétay-sur-Loire, Saligny, Saint-Pourçain-sur-Besbre, Thiel-sur-Acolin, Chapeau et Toulon-sur-Allier jusqu’à arriver sur la rivière Allier, à quelques kilomètres au sud de Moulins. La ligne bifurquait alors vers le nord, suivant le cours de la rivière, cours qui après Moulins (située en zone occupée sauf le quartier de la Madeleine, rive gauche) prend une direction nord-ouest. Après Villeneuve-sur-Allier, la rivière marque la limite entre les départements de l’Allier et de la Nièvre. Comme pour d’autres départements, la ligne de démarcation coupe l’Allier en deux, officiellement jusqu’en mars 1943. Concernant l’Allier, le territoire situé au nord-est de cette ligne est en « zone occupée » par les forces militaires et policières allemandes, au sud et à l’ouest, la zone dite
« libre », demeure sous le seul contrôle du gouvernement installé à Vichy.



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