Avermes - septembre 1904
Je vais relater un accident de voiture, qui fut l'objet d'une terrible angoisse et qui sans le courage de mon arrière grand-oncle Gilbert MAZET aurait pu se terminer très mal.
Le 8 septembre, au soir du jeudi, Jacques Tenant, fermiers aux Gaulins, revenant des champs, conduisait une voiture chargée de sacs de graine de trèfle. Dans la voiture il était accompagné de sa femme Anne et de leurs enfants Gabrielle, Jeanne et Jean ainsi que de sa nièce Louise Roy.
L'attelage arrive en face de l'habitation du garde Champêtre, Mme Anne Tenant descend de la voiture en compagnie de sa fille ainée Gabrielle et de sa nièce Louise.
Pendant ce temps, Jacques Tenant, ayant mis pied à terre, tenait le cheval par la bride.
Mais à ce moment là, la sous-ventrière s'étant rompue, une partie vient battre les jambes du cheval.
De ce fait, le cheval pris peur et s'emballa se dirigeant dans une course folle vers les Gaudins. Jacques Tenant essaya dans un premier temps de le maitriser mais ses efforts furent impuissants. Il fut lui même entrainé et au bout de quelques pas, s'étant entravé dans la sous-ventrière qui pendait, tomba si près de la voiture que l'on cru un instant qu'il avait la tête broyée.
Sa femme à quelques pas de lui, ne put que jeter un cri d'épouvante, impuissante à venir en aide à son mari, vue la rapidité de la scène.
Heureusement, par un hasard providentiel, la roue de la voiture ne fit qu'effleurer de visage de Jacques Tenant. Ce dernier, se relève aussitôt, malgré de fortes contusions et une main ensanglantée, tout à la pensée de ses enfants Jeanne et Jean restés sur la voiture, et se précipite avec sa femme à leur secours, car la jument continuait sa course folle. Les deux enfants se cramponnaient plus morts que vifs à tout ce qui se trouvait à leur portée.
On se demande ce qui se serait passé, si le jeune Gilbert Mazet agé de 11 ans, ne s'était pas trouver sur le chemin par bonheur. Il réussit à arrêter la jument au moment où elle allait s'engager à travers toute une série d'obstacles qui auraient infailliblement renverser et briser la voiture entraînant les jeunes enfants dans sa chute.
Le soir même, Jacques Tenant se fit conduire auprès du médecin qui constata qu'il avait une foulure de la main gauche et lui prescrivit une vingtaine de jours de repos.
Gilbert Mazet en communion à droite avec son frère Jean.
Photo de 1904-1905
Jacques Tenant
source : bulletin paroissial d'Avermes
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