COUBON (Hte Loire) - 1853 - Jean-Pierre Bellut, Frère Baldomar-Ernest - frère de notre aïeul Angélique Charbonnier née Bellut.

 Coubon - bourgade de la région du Puy en Velay, berceau de nos ancêtres Bellut.


 


Le 17 novembre 1853 au lieu dit La Terrasse à Coubon, Lucie Sagnard épouse de Jean Bellut met au monde un garçon à 21 heures. L'enfant sera prénommé Jean-Pierre.

 

 

 

C'est le cinquième enfants vivants de ce couple de cultivateurs, leur fils ainé Jean-Louis étant décédé un mois après sa naissance. Après Jean-Pierre  viendront encore six enfants compléter le foyer.

 

 

 

Ainsi Jean-Pierre grandira avec ses frères et soeurs, Régis, Marie-Virginie, Fanny, Maria, Mélanie, Marie-Angélique (notre aïeule), Marie-Eugénie, et Rosalie. Son plus jeune frère Jules décédera à 2 ans.

D'un naturel timide, Jean-Pierre fréquenta l'école du village où il apprit à lire et à écrire. 

Il fut élevé dans une famille aux habitudes chrétiennes importantes. Ce qui fait qu'il grandit vertueux et pieux jusqu'à l'adolescence.

 


 

C'est alors qu'il sentit l'appel de la foi sans savoir où cela le conduirait. Il racontera plus tard, que dans l'intimité, un jour il s'agenouilla, mit ses bras en croix et dit à Dieu "Seigneur, puisque vous le voulez, je serai tout à vous, daigner m'éclairer". 

 

 

Un prêtre, de l'institut des Frères Chrétiens auquel il s'adressa un jour, le mit en relation avec la communauté ; ce qui fit qu'au cours de sa seizième année, Jean-Pierre se présenta au noviciat du Puy, malgré l'opposition de son père Jean Bellut où il entra le 19 janvier 1869.

Eglise de Coubon

Mais son entrée au noviciat posa quelques problèmes dû à sa petite taille, à son allure chétive et de son instruction pas assez poussée. Et surtout à cause de l'opposition de son père. 

 

Mais Jean-Pierre, persévérant avec force dans sa vocation,confia sa peine au Frère Exupérien, à cette époque Directeur des Novices à Paris, qui était de passage au Puy en Velay. Il lui sollicita la faveur de continuer sa probation à Paris. Cela lui fut accordé à sa grande joie et en 1869 il reçut l'accord de son père. Il prit l'habit le 19 mars 1869 en prenant le nom de Frère Baldomar-Ernest.

 

 

 

 

 

 

                                       Frère Exupérien

 

 

Le 25 avril 1870, après le temps régulier de sa formation pendant laquelle il développa en même temps ses vertus religieuses et son savoir, fut nommé à Orléans où il fut chargé d'une petite classe pendant un an.

 

Il est ensuite rappelé sur Paris où il fit classe plus importes à Saint Séverin de 1871 à 1878, puis à Notre Dame des Champs de mars à septembre 1878.


Frère Baldomar-Ernest fut ensuite nommé à Notre Dame de la Gare où il devait exercer son zèle en tant que professeur puis directeur pendant 40 ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

Par l'émulation qui y régnait, par l'application du travail, la classe de Frère Badolmar-Ernest fut un vrai ruche et les résultats au concours étaient excellents. 

Très exigeant concernant le travail, le Frère Baldomar-Ernest avait en dehors de la classe, des procédés qui gagnaient le coeur de ses élèves : il leur témoignait une grande affection et s'intéressait à tout ce qui les concernait. Il disait qu'il les voulait heureux, plein d'entrain et de gaieté.

 

                                                Frère Baldomar-Ernest à gauche devant         

 

L'empreinte que laisse Frère Baldomar-Ernest fut très profonde auprès de tous ceux qui étudièrent avec lui. 

Il parlait avec une certaine originalité, ce qui donnait du relief à sa pensée. Lorsqu'il parlait de ceux qui avaient offensé Dieu il disait "Les malheureux, les insensés, ils courent à l'enfer, non ils y vont en chemin de fer et en express encore".

 

 


 Jean-Pierre

Frère Baldomar-Ernest  

et sa soeur Catherine Bellut et son 

mari François Charbonnier (nos aïeux)

vers 1904

 

 

 

 

En 1916, il dut quitter sa chère école étant atteint d'une forte surdité et de gros problèmes de reins. Il prit place à la maison des Anciens de Fleury. Lui si actif, si dévoué à ses classes et ses élèves, le voilà confiné dans la solitude et une apparente inaction, Ce fut un rude sacrifice.

Mais en vrai fils de Saint Jean-Baptiste de la Salles, ne tarda pas à se dominer et à retrouver un grand calme étant profondément religieux.

Malade docile, content de tout et de tous, notre Frère se montrait très reconnaissant de tous les services rendus.

Mais ses infirmités s'aggravèrent et les souffrances devinrent plus fortes et sa vie s'en allait. Il rendit le dernier soupir suite à une crise d'urémie le 24 janvier 1919.

Frère Baldomar-Ernest qui n'avait vécu que pour Dieu, voyant sa fin arriver, s'inquiétait et se demandait si Dieu lui ferait miséricorde "Pensez-vous que le Bon Dieu me donnera un petit coin au paradis ?" .  

   

Discours suite au décès de Frère Baldomar-Ernest



 

Sources : Archives de la Haute-Loire

          Archives lassalliennes - Frères des écoles chrétiennes


 

 

 

 

 

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