Le Monteil, petit village du Velay à 5 kms du Puy en Velay.
Mes ancêtres Charbonnier s'y sont installés en 1846. C'est aussi le lieu d'origine de la famille Delorme dont nous descendons.
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Petit, je suis allé avec mes parents, rendre visite à mes arrières grands-parents Charbonnier. Ils habitaient une petite maison au pied de l'église.
Ils sont aujourd'hui inhumés dans le cimetière à l'entrée du Monteil.
Je vais maintenant vous retracer ce que l'on sait sur ce petit village du Velay.
Autrefois, le Monteil dépendait de la seigneuriale de Saint-Quentin-Chaspinhac.
Les seigneurs de Polignac, de Saint-Quentin, de Charensac (Chartreuse de Brives) , de Durianne et du Monteil se sont partagés pendant des siècles l’ensemble des possessions et les droits féodaux et notamment les droits d’eau sur La Loire.
registre paroissial de St Pierre Latour
Jusqu’en 1789, Le Monteil faisait partie de la paroisse de Saint-Pierre Latour.
L’église Saint Pierre Latour était parallèle à l’abbaye du même nom et proche de celle-ci. Le cimetière se trouvait à
l’emplacement de l’actuelle place Saint Pierre Latour qui n’était pas
surélevée.
Pendant la tourmente révolutionnaire, l’église servit de chapelle auxiliaire à la cathédrale. Les prêtres non constitutionnels chassés des autres sanctuaires fermés au culte s’y réfugièrent pour célébrer la messe et le peuple les suivit. Les révolutionnaires se crurent bravés par ces manifestations de piété et pendant une nuit ils emplirent l’église de matières inflammables et y mirent le feu.
C'est un chanoine titulaire de la cathédrale du Puy, Messire Joseph de Saint-Martin qui fait bâtir en 1744, un sanctuaire près de sa maison qu'il possède au Monteil.
En 1791, La Constitution Civile du Clergé qui organisait les circonscriptions religieuses, a conduit à l’abolition des anciennes paroisses.
Le Monteil dépendra de la paroisse de Saint-Bruno (La Chartreuse de Brives-Charensac) puis de Saint-Laurent.
Le Monteil fut érigé en commune, mais pas sur le périmètre d’une ancienne paroisse de l’ancien régime comme la plupart des communes.
Décrété bien national à la révolution, le sanctuaire devient chapelle vicariale puis église paroissiale en 1821, elle est suivie de la construction du presbytère (C’est Jean Guillaume Chabalier, ancien maire de la ville du Puy qui lègue 2400 Fr pour sa construction), puis de l’aménagement de l’église et de la construction du clocher.
La fin du 19ème siècle verra le développement du bourg : la construction de maisons d’assemblées, le presbytère, l’école publique.
De cette époque, il ne reste que peu de chose qui rappellent l'histoire du Monteil hormis le four banal, l'église et le bourg qui a la particularité d'être en forme de croissant.
Par ordonnance royale, le 24 novembre 1832, le hameau de Durianne est détaché de Chadrac pour être rattaché au Monteil.
Histoire de l'église.
Comme vue plus haute, un édifice est construite en 1744 par Messire Joseph de Saint-Masrtin. Cette édifice deviendra une chapelle puis une église à partir de 1821.
Extérieurement, l'église du Monteil ressemble à un petit sanctuaire de campagne sans caractéristique particulière.
L'intérieur est plutôt agréable. L'autel majeur est resté en place avec pour fond un décor de temple grec servant de cadre à une peinture naïve représentant saint Jean-François-Régis, patron de la paroisse.
Le retable est entouré d'une peinture murale, représentant des tentures surmontées par des anges adorateurs. Cette composition date de 1943 et est l'oeuvre du peintre Gabriel Moiselet né au Puy.
Sur l'autel, de chaque côté du tabernacle, deux anges en bois polychrome lèvent les bras pour montrer le Saint-Sacrement (ils ont perdu leurs ailes depuis).
Plusieurs statues en bois, Saint Joseph, Saint Jean-François-Régis et la Vierge sont placés autour du choeur.
Une autre statue, Saint-jean est remarquable. Statue en bois doré et polychrome du XVIème siècle. Un bénitier en pierre pourrait provenir de l'ancien monastère de La Chartreuse.
Les Vignes au XIXème siècle, représentait environ le quart de la surface communale.
Le vignoble était installé sur les flancs du plateau de la Chaux, entourant le bourg.
Le lieu dit "Le Vignoble" était desservi par des chemins très étroits, uniquement utilisables à pied. Bordés de murs en pierres sèches de basalte, ces petits boyaux donnaient accès aux parcelles les plus hautes.
Aujourd'hui, quelques rares ruines de ces maisons subsistent et Le Vignoble conserve encore quelques treilles de Chasselas et de Gamay.
A l'ouest, les vignes s'étirait du Roc Percé jusqu'en bordure de la Loire.
Le vin du Monteil, frais et gouleyant, était très apprécié par les voituriers qui s'offraient en s'arrêtant au Puy, de larges rasades de ce breuvage
.
La culture de la vigne rendait nécessaire la présence d’un lieu pour stocker le matériel. On se rend rapidement compte que les secteurs où la vigne a été longtemps cultivée sont ceux où l’on retrouve encore aujourd’hui la majorité de ces petits abris si caractéristiques
L’originalité de ces chibottes réside dans leur mode même de
construction. Dans les vignobles des coteaux, la
construction de cabanes en pierres sèches a été le moyen d’employer
cette matière première sur de petites parcelles en terrasse qu’il
fallait d’abord débarrasser de toutes ces pierres de basalte, avant même
de songer à y planter un pied de vigne.
Le terme de « chibottes », on le doit à Albert Boudon-Lasherme au début du XXe siècle.
une chibottes
Evolution de la population du Monteil.
| 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 330 | 342 | 363 | 346 | 365 | 325 | 364 | 354 | 330 |
| 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 330 | 303 | 313 | 236 | 219 | 262 | 243 | 227 | 232 |
| 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 301 | 290 | 297 | 261 | 314 | 420 | 408 | 396 | 435 |
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