LE MONASTIER (Haute-Loire) - 1817 - Anne-Marie Badiou - Les actes respectueux

 vue sur Le Monastier

Le 17 juillet 1817, devant Maître Souteyran, notaire au Monastier, Anne-Marie Badiou demande au notaire de rédiger les actes respectueux en vue de son mariage avec Jean-Louis Augustin Baud.

Anne-Marie est alors âgée de 22 ans et Jean-Louis 25 ans. Ils sont donc majeurs. Mais, ils leur faut néanmoins le consentement de leur parent. Ce qui n'est pas le cas pour Anne-Marie Badiou.

Ses parents, Jacques Badiou et Anne-Marie Bruschet, nos aïeux, ne sont pas consentants à la future union de leur fille.  

Le seul moyen d'obtenir leur consentement c'est de présenter les actes respectueux malheureusement.

Ainsi, elle oblige ses parents à autoriser le mariage malgré leur refus. Les actes sont au nombre de trois.

Lors de la lecture du premier acte respectueux, on apprends que cela fait un an que Anne-Marie demande à ses parents l'acceptation de sa future union. 

capture du premier acte respectueux
 
Malgré ses supplications et ses insistances, par elle même ou via des amis de ses parents, prouvant à Jacques Badiou et Anne-Marie Bruschet que Jean-Louis Baud est de bonne conduite et qu'il possède toutes les qualités pour rendre leur union heureuse, ces derniers ont constamment refusé sous le prétexte que le dit Baud ne soit pas fortuné.

 Le notaire se présente donc au domicile de Jacques Badiou et Anne-Marie Bruchet, au lieu dit Le Mas de Rossignol pour leur présenter ce premier acte respectueux. 

Le notaire accompagné de Jean-Antoine Charreyre et Jean Gaigne essaie à nouveau de les convaincre d'accepter pour le bonheur de leur fille ce futur mariage. Mais les parents restent dans leur refus. Le notaire leur fait la lecture de l'acte puis demande à Jacques Badiou de le signer, ce qu'il ne peut faire car il déclare qu'il a de la faiblesse dans les yeux , puis à Anne-Marie Bruschet, qui dit ne savoir écrire et signer. 

Le notaire et les deux témoins signent seuls l'acte.

 

 

Le 18 août, les parents continuent à être opposés au mariage sans vraiment donner de raison cette fois.

Le notaire se présente donc une seconde fois à leur domicile avec les mêmes témoins, pour leur faire signer le deuxième acte respectueux.

capture du deuxièrme acte respectueux

 

Le 10 novembre 1817, la situation n'évoluant pas, et les parents de Anne-Marie persistant encore plus fort dans leur refus, le notaire leur signifie le troisième acte respectueux en compagnie des sieurs Charreyre et Gaigne.

Anne-Marie Badiou va pouvoir enfin épouser Jean-Louis Baud.

Heureusement, sa soeur Jeanne-Marie Badiou, notre aïeule, n'avait pas connu ce style de problème pour épouser le 1 mars 1813 au Monastier Jean Pagès.


Le 11 décembre 1817, Jean-Louis Auguste Baud et Anne-Marie Badiou se marient à la mairie puis à l'église du Monastier.

 

 

 

Dans un premier temps, ils s'installent au Monastier où Jean-Louis Baud est chaudronnier. Leur fille Marie y nait le 12 janvier 1818.

Ils ont dû quitter la Haute Loire vers 1840, car ils sont encore au Monastier lorsque leur fille se marie en 1836. Nous les retrouvons à Riom où Jean-Louis Baud décède le 25 janvier 1852. Il était aubergiste.

Je ne sais pas pour l'instant ce qu'est devenu son épouse.

 



 












Acte respectueux du 10 novembre 1817

 

Descendance

Leur fille Marie (1818-1886) épouse au Monastier le 1er février 1836, Jean-François Sauvage de Servilange (1807-1883).

Ils auront trois enfants, Jean-Louis (1836-1837), Hubert-Pierre (1839-?) et Anna Rosalie (1841-1917).

Anna Rosalie sera la grand-mère de Andrée Pagny dite Andrée Servilange, artiste de théatre et de cinéma.

 

 






 















source : archives départementales de la Haute-Loire

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