A la lecture des registres paroissiaux, on peut lire que certains de nos ancêtres furent marguillier ou fabricien de leur paroisse.
Bien évidemment, cette désignation nous interpelle et permets de nous poser de multiples questions. Car, lorsque l'on trouve ce mot sur un acte, nous ne savons pas exactement à quoi cela correspond et surtout à quel personnage du Clergé il se rapporte.
Signification du mot Marguilliers (prononcé Mar-ghi-lié).
Le mot en latin, le matricularius, est d'abord celui qui "tient un registre ou un rôle (matricula)".
Rôle
À partir duXIIIème sièvle, ce mot peut désigner de manière générale un fabricien, membre du conseil de fabrique.
Qu'est-ce que le conseil de fabrique ?
Au sein d'une paroisse catholique, le conseil de fabrique est un ensemble de personnes (clercs et laïcs) ayant la responsabilité de la collecte et de l'administration des fonds et revenus nécessaires à la construction et entretien des édifices religieux et du mobilier de la paroisse : église(s), chapelle(s), calvaire(s), argenterie, luminaire(s), ornement(s), etc.
Les revenus de la fabrique provenaient des quêtes, offrandes, dons en nature, loyers et fermages, legs mais aussi de la location des places de bancs dans l'église.
Le marguillier est un membre de la fabrique et il est élu parmi les fabriciens. C'est une personne laïc. Ils sont choisis parmi les notables ou bourgeois de la paroisse car ils doivent savoir lire, écrire et sans nul doute compter. Les membres de ce conseil sont au nombre de trois : un président, un trésorier, un secrétaire
La première fonction connue était d'immatriculer les pauvres de l'église, c'est-à-dire de les inscrire sur le registre d'aumône.. La seconde est l'administration des registres de ces pauvres personnages.
Il était donc, également chargé de l'entretien de l'église, de l'administration des biens de la paroisse (terres, locations de terres, écoles, rentes et impôts), de veiller à l'entretien des locaux, de tenir le registre de la paroisse et de préparer les affaires qui doivent être portées au conseil.
Mais leur rôle ne s'arrête pas seulement aux devoirs administratifs. Dans les petites paroisses, il devait sonner les offices, accueillir les pèlerins, s'occuper des inhumations.
Et tout ça avec une profession annexe et une vie de famille car ce n'était pas une profession, mais une charge.
Acte d'inhumation de Gilbert Saulnier le 29 septembre 1746 à Montilly (Allier) - fabricien .
Il est inhumé dans l'église, dans la chapelle de la Sainte Vierge
Eglise Saint Pierre de Montilly et Intérieur de l'église
Signature de Claude Morel, marguillier de la paroisse de Saint Front (Haute-Loire) fin 17ème siècle
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