Généalogiquement Vôtre: CLAIRVAUX (Aube) - 1835 - Mort à la prison de Clairvaux, François NOEL-NICOLAS

En ce vendredi 6 juin 1834, François NOEL doit comparaître au Palais de Justice de Moulins.

Il est assisté par Mr Barnichon, avoué.

tribunal de Moulins

François NOEL est âgé de 23 ans. Il demeure à Mouins où il est né le 17 avril 1812, au foyer de Noël Nicolas, ancien grognard de la Grande Armée, jardinier faubourg Chaveau et de Michelle Roux.

François Noël est va être jugé comme prévenu pour avoir soustrait frauduleusement de l'argent et des montres auprès du couple Dayet, aubergiste à Moulins et de Mr Ladmiral, horloger également à Moulins.

Les témoins passent à la barre et sont entendus, les uns après les autres, hors de la présence de chacun. Ils prêtent serment et de dire uniquement la vérité.

Puis les juges appellent François Noël et l'interrogent sur ses nom, prénom, age, profession et domicile puis lui posent des questions au sujet du délit pour lequel il est jugé.

Le commis greffier a noté toutes les réponses de François Noël.

Puis Mr Barnichon, son avoué, après avoir essayé de trouver quelques marques de considération envers son client, déclare se rapporter à la procédure du tribunal.

Le tribunal délibère et établi que

- le 7 mai dernier, la femme Dayet plaça, en présence de François Noël, la clef de son armoire sous un matelas de son lit, puis s'en alla laissant le prévenu avec Mr Dayet, son mari. Mais ce dernier, s'étant absenté un instant, remarqua à son retour que le dénommé Noël n'était plus là. A son retour, Mme Dayet, constatant que la clef avait été déplacée, contrôla dans son armoire son argent. Elle vit que 10 francs lui avait été volé. Le vol commis au préjudice des époux Dayet pendant leur absence n'a pu avoir lieu que par le sieur Noël alors seul au domicile des aubergistes.

Puis les faits sont confirmés par l'aveu qui a échappé au condamné à l'énoncé des faits.

- le 25 mai dernier, deux montres , une en or et l'autre en argent, ont été volés à Mr Ladmiral, horloger à Moulins. Le même jour, François Noël fut arrêté et on a trouvé sur lui une montre qui a été reconnue par l'horloger comme étant celle qui lui a été volée. Le prévenu reconnait avoir volé cette montre en or mais qu'il avait acheté celle en argent. Mais son aveu fut contredit par quatre témoins et par la confiance que l'on peut avoir vis à vis de Mr Ladmiral,

Considérant que le dit Noël vient de sortir de prison il y a huit mois, pour avoir déjà été accusé de vol et que sa conduite est très condamnable, le tribunal déclare le dit Noël coupable d'avoir volé le 7 mai une somme de 10 francs aux époux Dayet, puis le 25 deux montres à Mr Ladmiral et le condamne à cinq ans de prison et à la somme de 32 francs de frais.

Les autres vols non spécifiés lors du procès, les larcins et filouteries, ainsi que les autres tentatives seront punis au moins d'un an d'emprisonnement au moins ou de cinq ans au plus et d'une amende de 16 francs.

dernières pages du jugement de François Noël

prison de Moulins

Après l'audience, on emmène François Noël à la prison de Moulins qui est situé dans le donjon de l'ancien château des ducs de Bourbon.

Son temps d'emprisonnement commence donc ici le 6 juin 1834.

Puis le 23 juillet 1834, sous la surveillance du maréchal des logis, le Sieur Bonnette, François NOEL est transféré à la prison de Clairvaux où il arrive le 2 septembre.

Il est inscrit sur le registre d'écrou de la maison d'arrêt de Clairvaux sous le numéro 2674.