Soeur Hélène - Marie-Célina ROMEUF (1906-1998) famille Charbonnier

 Montolieu (Aude) -

En ce 13 décembre 1998 à la Maison de retraite de Saint Vincent de Paul, Soeur Hélène entourée des religieuses, rejoint celui qu'elle aura servi toute sa vie, Dieu.

Maison de retraite des Filles de la Charité à Montolieu


Mais qui était Soeur Hélène ?


Soeur Hélène est née le 13 mars 1906 au Monteil, sous le nom de Marie Célina Charbonnier. Fille de Marie-Eugénie Charbonnier veuve depuis 1904 de Victor Reynaud. Marie-Eugénie Charbonnier était la soeur de notre aïeul Jean-Pierre Charbonnier.

Marie-Eugénie Charbonnier, mère de Marie-Célina


Marie Célina sera baptisée le 14 mars 1906 en l'église du Monteil. 

Son parrain sera son grand-père François Charbonnier et sa marraine sa tante Mélina Charbonnier.


Le 11 juillet 1908 à Châlon sur Saône (71), Marie-Eugénie épouse Ferdinand Louis ROMEUF.



Mélina et François Charbonnier, marraine et parrain de Marie-Célina
Eglise du Monteil

Puis on retrouve toute la famille à Montceau les Mines (71) où Ferdinand est épicier. Ils habitent au lieu dit La Sainte rue Croix des Oiseaux. La soeur de Marie-Eugénie Charbonnier, Mélina vit avec eux.

Recensement de Montceau les Mines - 1911

Le 8 février 1913, à la mairie du Puy en Velay, Ferdinand ROMEUF et Marie-Eugénie CHARBONNIER reconnaissent Marie-Célina comme leur enfant qui portera dorénavant le nom de ROMEUF.


reconnaissance de Marie-Célina


A cette époque, ils habitaient au 11 rue Chènebouterie au Puy en Velay. Ferdinand est typographe et Marie-Eugénie couturière.

Marie-Célina vit avec ses parents, son frère Lucien Reynaud né en 1903 du premier mariage de sa mère et de son petit frère René Romeuf né en 1912.

La famille déménage car ses parents tiennent une épicerie au 15 rue Saint François Régis au Puy.

11 rue Chènebouterie, aujourd'hui

Mais la vie de la jeune Ponots (nom des habitants du Puy) va être bouleversée comme tous les français par la déclaration de la guerre le 2 août 1914.

Mais son père Ferdinand ne partira pas car il a été exempté pour tuberculose pulmonaire.


Le 13 mai 1915, Marie-Célina aura la douleur de perdre sa mère Marie-Eugénie qui décède à 6 heures du matin en leur domicile 15 rue Saint François Régis.  

Et un an plus tard, c'est son père Ferdinand Romeuf qui décède le 11 août 1917 au Puy en Velay.

Le 20 octobre 1917 se tient un conseil de famille au Puy. On y apprends que François Charbonnier, grand-père maternel des mineurs Romeuf ne peut être leur tuteur en raison de son âge avancé et de ses infirmités.

Se réunissent donc Marie-Louise Romeuf, Valentine Romeuf, tantes des mineurs, Francisque Exbrayat, ami  pour le côté paternel puis de François Charbonnier, déjà cité, Marie-Virginie Charbonnier tante par alliance et de Mélina Charbonnier tante des mineurs du côté maternel.

15 rue Saint François Régis, aujoud'hu


A l'issue de ce conseil de famille, Marie-Louise Romeuf est désignée comme tutrice de son neveu René Romeuf et Mélina Charbonnier tutrice de sa nièce Marie-Célina.  




extrait du conseil de famille

Le 6 novembre 1917, la succession des époux ROMEUF-CHARBONNIER continue et il est procédé à un inventaire à leur domicile.

Première page de l'inventaire de 1917
 
1928


Le 19 septembre 1928, Marie-Célina ayant entendu l'appel de Dieu entre dans la communauté des Filles de la Charité à Hay les Roses (Val de Marne). Elle y prendra l'habit le 20 novembre 1929 et prend le nom religieux de Soeur Hélène.
Qui sont les Filles de la Charité

La « Compagnie des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul, Servantes des Pauvres » fut fondée par Vincent de Paul et Louise de Marillac. Elles servent dans des lieux de priorité sociale : hôpitaux, maisons d’enfants à caractère social, écoles, accueils de jour pour les Sans-abris, personnes souffrant de dépendances ou de handicaps. Enfin, partout où un besoin se présente et où nous pouvons apporter aide et soutien


 Soeur Hélène sera placée ensuite dans différents lieux. On la retrouve à   Verdun (1929, où elle a fait ses vœux le 27 septembre 1933,  Musinens (1934), Verdun (1935),   Musinens (1936),  Vizille (1937), Aire-sur-Adour (1942), Tougin (1943),  Confort (1944),  Grex Corbonod (1945),  Musinens (1946), Palavas (1950),  Lodève (1951), Malzieuville (1955),  Montolieu (1959),  Castres (1960), Briançon Hôpital (1960),   Largentière (1962),  Montolieu (1966),  Saint-Amans-Soult (1969) et   Montolieu (1972).

Elle finit ses jours à la maison de retraite des Filles de La Charité de Montolieu où elle décède.




sources : archives départementales de la Haute-Loire et de la Saône et Loire
          service ARCHIVES des Filles de la Charité

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