De la Bretagne à la Bourgogne - Pierre TANNEAU (1896-1943)

Cimetière d'Alise Sainte-Reine - 1943 


C'est dans ce petit cimetière de Bourgogne, à deux pas de la statut de Vercingétorix, que dors pour l'éternité un breton, non pas Astérix mais Pierre TANNEAU et son épouse Jeanne-Marie GLEHEN.    

Ils sont les arrières arrières grands-parents de mon petit-fils Milo qui a ainsi toute une ascendance bretonne.



Mais revenons en arrière ............................



1894 - Pont l'Abbé



Le mercredi 13 juin 1894, la mairie de Pont l'Abbé a foule. L'adjoint au maire, Mr Pierre NICOLAS, va célébrer le mariage de sa concitoyenne Marie-Louise Le Calvez avec un jeune breton de Plobannalec Yves-Marie TANNEAU.

Marie-Louise est née à Pont l'Abbé le 19 février 1873 de Pierre-Guillaume Le Calvez et de Marie-Jeanne Le Garo, cultivateurs.

Yves-Marie est né à Plobannalec le 6 mars 1869 de Nöël Tanneau et de Marie-Corentine Le Calvez, cultivateurs.

Les jeunes mariés sont les parents de notre Pierre TANNEAU.

Plobannalec-Lesconil

Yves-Marie et Marie-Louise s'installent à Plobannalec-Lesconil au village Trouval.

Pierre Marie Joseph Tanneau est leur premier enfant. Il est né 23 octobre 1896. Suivront ensuite Noël Dominique en 1897 et François Pierre Marie Joseph en 1899.




Mais, le 31 octobre 1900, Marie-Louise Le Calvez, leur mère et épouse décède.  

Leur père, Yves-Marie se remarie le 3 juillet 1901 à Loctudy avec Marie-Jeanne Struillou.

De ce mariage, naitra en 1903, Jean puis Marcel en 1904, Jean-Louis en 1906, Germaine en 1908 et Corentin en 1909.

Dans les années 1911, on retrouve la famille Tanneau à Plomeur. 


recensement de Plomeur - 1911 - Famille Tanneau

Mais 1914 arrive et le 2 août la France déclare la guerre à l'Allemagne, c'est le début de la Première Guerre Mondiale.

Pierre Tanneau n'a que 18 ans à la déclaration. Il doit déjà penser s'engager pour défendre son pays. 

Le 8 avril 1915, il part en tant que militaire et il est incorporé au 116ème régiment d'infanterie.


Il arrive à la caserne de Morlaix, loin des combats où on lui apprend le maniement des armes et on l'entraine au combat.

Puis il est incorporé au 265ème régiment d'infanterie le 15 juin 1916. Il part au front avec ses camarades.


caserne de Morlaix


Le 5 août devant Fleury, il est blessé par un éclat d'obus dans la région dorsale, il sera évacué vers un hôpital. Il retournera au front en janvier 1917.

Suite à sa blessure, il est proposé par le commandement de Nantes à un changement d'arme. Pierre sera intégré le 1 juillet 1917 au 28ème régiment d'artillerie, puis le 1 mai 1917 au 6ème régiment d'artillerie.  Il finira la guerre dans le 272ème régiment d'artillerie.

Fleury en Meuse où Pierre Tanneau fut blessé


Tous ces changements de régiments sont souvent dû aux pertes des hommes aux combats. Ces pertes entrainaient la dissolution de certains régiments et l'on affectait les hommes dans un autre.

Libéré le 21 août 1919, avec en poche son certificat de bonne conduite, il rentre dans sa chère Bretagne. 

Il revient chez son père qui habite Tréguennec. 


Le destin lui permet de rencontrer une jeune demoiselle de Plobannalec, Jeanne-Marie Glehen.

Le 17 octobre 1923, avec l'accord de leur famille, les deux jeunes gens décident d'unir leur destin en la mairie de Plobannalec.

Jeanne-Marie Glehen est née le 4 novembre 1892 à  Penmarch de Guillaume Glehen, cultivateur à Quimper et de Marie-Hélène Kervec, décédée au moment du mariage de sa fille.







 Le couple s'installe dans la commune de Tréffiagat où née leur fille Simone Jeanne Marie le 28 septembre 1924.


baie de Tréffiagat aujourd'hui

 Puis vers 1930, Pierre Tanneau rentre aux Eaux et Forêts. 


On sait par sa fiche militaire qu'il arrive à Origny sur Seine en Côte d'Or en 1935. 

C'est cette mutation qui explique que ce breton d'origine vient s'installer avec sa famille loin des côtes atlantique pour la Bourgogne. 

Pendant le conflit 39-45 il sera affecté au centre militaire des bois de guerre (le GMBG n°3) du 14 septembre 1939 au 10 mai 1940 dans les zones armées.

Il rentre dans ses foyers en Bourgogne le 10 mai 1940.

Origny sur Seine


Il décède en 1943. Son épouse décèdera le 21 mai 1972 à Alise Saint Reine.

Leur fille Simone épousera le 19 août 1950 à Origny, René Jean Brenot.


sources : archives du Finistère et de la Côte d'Or 


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