1812 - Claude-Philippe PERROT dans l'enfer de la campagne de Russie (ancêtre de mon petit fils MIlo)

Passage de la Bérézina 

Napoléon Ier

Décembre 1812 - Un jeune soldat originaire du Doubs est en train de vivre la retraite de Russie. C'est un enfer pour l'armée de l'Empereur Napoléon Ier.

Alors que Napoléon quitte Moscou incendiée par les Russes le 19 octobre 1812, 

l'armée française est contraint de rebrousser chemin. 


L'armée quitte Moscou incendiée

Mais leur recul est terrible. Ils ont du mal à s'approvisionner dans un pays hostile. Les cosaques mettent en ouvre le principe de la terre brulée pour empêcher l'armée napoléonienne de manger. 

Puis l'hiver russe s'abat sur la Grande Armée où les températures atteignent les moins 25 degrés. Les soldats en uniforme d'été sont pris au dépourvu. 

C'est dans ce contexte que le jeune Claude-Philippe PERROT vit ses derniers jours au sein de l'armée. Les français avancent dans ce climat infernal. Et surtout interdit de s'assoupir sinon on ne se réveille jamais mourant de froid. 

Poussée par l'armée Russe, l'armée de Napoléon Ier arrive à la Bérézina. Mais l'armée est coincée car le fleuve est encombré d'énormes blocs de glaces. Mais grâce au courage de ses pontonniers, l'armée française parvient à s'échapper avec 50 000 hommes. Mais ce n'est qu'au prix de scènes terribles que les grognards de l'Empereur retiennent l'ennemi russe. Et au moindre faux pas, on disparait à jamais emporter par les flots de fleuve gelé.

L'armée combat le long de la Bérézina

Début décembre, Napoléon Ier est obligé de partir sur Paris où la situation politique est critique. Il confie l'armée au Maréchal Murat. Mais ce dernier n'arrive pas à relever la situation malgré son talent militaire. Il confit à son tour le commandement au maréchal Ney. Ce dernier va déployer une énergie colossale pour sauver ce qui peut l'être.

Le maréchal Ney avec ce qui reste de l'armée française

Le 8 décembre 1812, les lambeaux de l'armée française sont bousculés par les Russes à Vilna et repassent le Niémen. 

C'est lors de cette retraite, que le 12 décembre 1812 que le jeune Claude-Philippe Perrot est tué.    


Mais revenons en arrière, en 1790.

Trépot

Acte de baptême de Claude-Philippe Perrot

Alors que l'été est là, dans le village de Trépot , le 3 août 1790, Marie Juret épouse de Claude-Etienne Perrot met au monde son troisième enfant. 

L'enfant est baptisé le même jour et reçoit le prénom de Claude-Philippe. 

Son parrain est Jean-Claude Perrot et sa marraine Jeanne Marguerite Lombard.


Eglise du Trépot

Avant lui, étaient nés Jeanne-Louise en 1785 (qui est l'aïeule de Colette Morvrand épouse Leb, elle même arrière grand-mère de mon petit-fils Milo) et Jeanne-Françoise née en 1789.

Les parents de Claude-Philippe, sont laboureurs dans ce petit bourg de la Franche-Comté. Ils se sont mariés le 16 novembre 1779.


acte de mariage de Claude-Etienne Perrot et Marie Juret


C'est de ce petit coin de Franche-Comté que Claude-Philippe partira pour l'armée. Conscrit de l'an 1810, il est entré dans le dépôt général de conscrit basé à Strasbourg où il arrive le 1 juin 1809.

Matricule militaire de Claude-Philippe Perrot


Il sera incorporé au 4ème régiment de Ligne où il sera fait caporal le 26 janvier 1811, puis fourrier le 21 avril 1812.  


Qu'est ce qu'un fourrier en 1812 ? 
En 1812, le fourrier était un sous-officier de cavalerie chargé spécialement des écuries, du fourrage et du logement de la troupe. Le fourrier était un homme de confiance et il avait souvent des compétences en gestion du matériel et comptabilité.



C'est  au cours de 1812, qu'il fera parti de la campagne de Russie. D'après l'historique du 4ème, il a dû se trouver à la bataille de Smolensk les 16 et 17 août 1812.

Puis comme nous l'avons vu au début de cet article, après Mouscou, Claude-Philippe vivra la retraite de Russie. Mais il ne reverra jamais les monts de son enfance.


Là-bas, dans ce nouveau département du Doubs, créé par la Révolution, ses parents ont dû apprendre la nouvelle quelques temps plus tard.

Sa jeune soeur Jeanne-Françoise décède le 1 janvier 1813. 

Cependant la vie continue et sa soeur Jeanne-Louise se marie au Trépot le 19 novembre 1813 avec un jeune veuf de son village, Simon Perrot.

Ce dernier est le maire du village. 

Il est né le 18 novembre 1784 de Jean-Nicolas Perrot et Agathe Pernet. 

Leur témoins sont Jacques Mercier, oncle du futur, Pierre-François Perrot, son frère, Jacques Vareschon, cousin de la future et Nicolas Mercier.


acte de mariage de Jeanne-Louise Perrot et Simon Perrot


Mais le 7 septembre 1814, la mère de notre soldat, Marie Juret meurt à son tour.  Son père Claude-Etienne se remarie le 17 octobre 1815 avec Agathe Bacquenot. 

Claude-Etienne décèdera quand à lui le 11 novembre 1834.

C'est par sa petite fille Marguerite Alexandrine épouse Mercier qu'il est l'ancêtre de Milo.



sources : archives départementales du Doubs

          archives militaire du château de Vincennes


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