Montilly, petit village à quelques kilomètres de Moulins.
Notre aïeul Jean-Baptiste Pitallier né le 8 décembre 1839 au lieu dit Les Pitards où il habite toujours en 1859, vient de se conformer aux lois du tirage au sort.
Il a tiré le numéro 69, le voilà déclaré bon pour le service militaire. Ensuite, après avoir subi tous les contrôles médicaux, il est apte pour l'incorporation militaire.
On apprend via sa fiche matricule qu'il mesure 1m66, qu'il est châtain avec des yeux gris bleu, qu'il a un nez très long, un front large et une bouche moyenne.
Cependant, le 11 juillet 1860, Jean-Baptiste Pitallier et son père Jacques vont faire un versement à la caisse de Mr le Receveur du département de l'Allier d'un montant fixé par un arrêté du ministère de la guerre ; ce versement va exonérer Jean-Baptiste du service militaire dont il était tenu au vue de la classe 1859.
Le montant de la somme est de deux mille trois cent francs.
Le 23 mars 1862, un acte devant Maître De Tulle, notaire à Moulins fixera cet engagement financier.
Jean-Baptiste Pitallier vers 1910
Le système du remplacement militaire
Le remplacement militaire au cours du XIXème siècle était un système qui permettait à un conscrit ayant tire le "mauvais numéro" qui l'envoyait au service militaire de se faire remplacer par un volontaire qui le remplaçait ; ce remplacement faisait l'objet d'une transaction financière.
La loi du remplacement sera supprimé en 1872.
Sources : Archives départementales de l'Allier
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