En ce vendredi 5 septembre 1902, une chaleur accablante s'abat sur le Bourbonnais, anormale pour la saison. En fin de journée de nombreux nuages s'amoncellent dans le ciel. Vers les 7 heures du soir, les premiers éclairs apparaissent puis se succèdent sans interruption. Puis on se mit à entendre de loin le tonnerre.
Dans la rue, les réverbères s'éteignaient les uns après les autres sous la violence des rafales et la ville se trouva plongée dans une complète obscurité..
Le déluge ne dura qu'un heure mais les dégâts seront importants et rendirent toute circulation impossible.
Le lendemain, la ville s'éveille jonchée d'épaves de toutes sortes, tuiles, ardoises, tuyaux de cheminée, banches d'arbres.
Les boulevards ont énormément soufferts présentant l'aspect de coupes de bois d'exploitation. A plusieurs endroits de la ville des arbres ont été déracinés. Place de la République, on ramassait beaucoup d'oiseaux tombés de leur nid qui se sont ensuite noyés dans les torrents d'eau.
Par les cultivateurs déjà arrivés pour le marché sur Moulins, on apprends que dans les campagnes, cela fut encore plus violent. Dans un rayon de 40 kilomètres toutes les routes sont obstruées par des arbres.
Heureusement de nombreux paysans qui étaient partis dans la nuit pour assister à la foire de Moulins du lendemain n'ont pas eu d'accidents. En route ils durent parfois déblayer les routes pour pouvoir passer, arbres, branches étant tombés.
Dans les champs toutes les meules de paille et de blé ont été emportés à des distances incroyable par la violence du vent.
Partout, les constructions rurales ont subis des dégâts ; hangars, écuries, granges ont vu leur toiture s'envoler.
De plus la grêle est tombée en maints endroits, notamment à Moulins. C'est ainsi que rue de Decize , les jardins ont été en partie saccagés.La récolte de fruits qui s'annonçait déjà de médiocre quantité est cette fois totalement anéantie.
Dans les campagnes la foudre est tombée causant des incendies comme à Tréteau.
De nombreuses perturbations dans les communications téléphoniques et des retards ferroviaires sont également signalés.
rue de Decize
Dans son bulletin paroissial, le curé d'Avermes signale que deux arbres de belle grosseurs sont tombés sur la route de Paris, à l'embranchement du chemin d'Avermes c'est un gros frêne qui tomba et vers le pont de la Rigolée un acacia. Un peu partout sur la commune il y a eu des dégâts importants.
Sources : Journaux "Le Courrier de l'Allier" et "La Croix de l'Allier" - Archives départementales de l'Allier
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