25 septembre 1905. Caserne Turenne à Langres.
Un jeune soldat passe la grille de la caserne ... son service militaire est fini.
Jean-Baptiste Nicolas pendant son service militaire
Comme il l'avait écrit dans son cahier de chanson, il attendait avec impatience la quille.
Gare de Langres, il prend le train pour son bourbonnais natal, direction Moulins. Il va y retrouver sa famille dont ses parents Pierre et Gabrielle.
Jean-Baptiste Nicolas regarde le paysage défiler en pensant sûrement aux bons moments qu'il a passé pendant ses 4 dernières années.
Le train s'arrête ; le voilà arrivé. Il sort de la gare, prends la direction de la rue de Paris.
Quelle joie en poussant la porte de retrouver sa soeur Amélie et ses parents. A cette époque, son père Pierre était receveur de l'octroi au bureau de Paris à Moulins.
Gare de Moulins sur Allier
Maintenant, il est temps pour Jean-Baptiste de trouver un travail. Déjà commerçant avant son service, il trouve un emploi sur Vichy.
Il quitte Moulins et s'installe donc à Vichy sans savoir que le destin allait lui réserver une magnifique page de sa vie (voir article "1906- Quand Cupidon lance sa flèche 💓" publié en janvier).
Il emménage rue de la Chaume.
Le 1er octobre, il se dirige au 9 rue des Halles. Il entame son premier jour en tant qu'employé de commerce à La Botte Rouge, commerce en chaussures.
Le commerce est dirigé par Monsieur François JEAN depuis 1879.
Jean-Baptiste NICOLAS sera employé jusqu'au 24 février 1912.
sur la photo, Jean-Baptiste est à tout à gauche
Il prend la décision de devenir gérant de commerce en chaussures.
Ayant reçu de bonnes références de son employeur Mr François Jean,
il fut choisi par Mr Georges Ulmann, pour la gérance du commerce 'Au Chat Noir" à Saint Claude dans le Jura.
Un grand changement en vue ; Jean-Baptiste avec son épouse Lucie et leur fils ainé Pierre disent au revoir à leur plus jeune fils Robert et à leur famille et montent dans le train pour un long trajet surtout en plein hivers.
Jean-Baptiste et Lucie
Ils s'installent rue du Pré où se situe le commerce. Jean-Baptiste partant faire une période d'instruction militaire du 4 au 20 novembre 1912, Lucie se retrouvera seule à la tête du commerce pour la première fois, tout se passe bien .
Un courrier de Jean-Baptiste nous l'indique.
extrait d'un courrier de Jean-Baptiste du 9 novembre
Le commerce est un succès. Devant cette réussite, Mr Georges Ulmann propose à Jean-Baptiste de tenir la gérance d'un magasin qu'il vient d'ouvrir à Dijon.
Nos bourbonnais quittent Saint Claude en mars 1914 pour Dijon. Leurs quelques meubles suivront le lendemain par le train.
Jean-Baptiste, Lucie et Pierre arrivent dans la capitale des anciens ducs de Bourgogne par la ligne de chemin de fer le 6 mars 1914. Le voyage a dû être difficile pour Lucie car elle est enceinte.
gare de Dijon
Place Darcy où l'on aperçoit le cinéma Darcy
"La Cordonnerie Universelle" qu'ils vont gérer se trouve à deux pas de ce cinéma, au 2 rue de la Liberté. Le commerce et le logement, se trouvant à l'arrière du magasin, n'étant pas encore habitables, ils s'installent au 44 rue de la Liberté quelques jours.
Les voilà enfin installés et ils découvrent leur nouvelle ville. Le soir, lorsque le temps le permet, ils s'installent devant la devanture pour profiter de la soirée.
Le 2 juillet, Jean-Baptiste et Lucie ont la joie d'accueillir un nouveau fils, Maurice.
Mais le bonheur sera de coutre durée car l'Europe va s'enflammer dans un conflit. Le dimanche 2 août la mobilisation générale est déclarée. Jean-Baptiste comme tous les jeunes hommes, part et il rejoint Lons le Saunier étant affecté au 44ème régiment d'infanterie.
Lucie restant seule, continue la gérance du commerce. Mais le destin va arrêter cette aventure.
Loin de Dijon, prisonnier au camp de Niederzwehren, Jean-Baptiste décède le 11 avril 1915.
Avis de la mairie de Dijon
caserne Vaillant
Courant 1915, Lucie quitte le 2 rue de la Liberté pour habiter rue Auguste Bruley ; elle trouvera un emploi de bureau à la caserne Vaillant,.
puis Lucie en tant que veuve de guerre fit une demande pour intégrer la Manufacture des Tabacs qui sera acceptée.
Manufacture des Tabacs
Sources : archives municipales de Dijon
archives municipales de Vichy
les anecdotes m'ont été transmises par mon grand-oncle Pierre Nicolas.
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