CHAUDES AIGUES (Cantal) - 1944 - Jean BARON, résistant, fusillé et mort pour la France - cousin des familles DACHER NICOLAS

 28 juin 1944, Chaudes-Aigues au lieu dit Pratviel,  un jeune homme vit ses dernières minutes, il va être fusillé en tant que résistant. Il n'a que 21 ans. 

Jean Baron

Jean Baron meurt en héros ....


Son avenir aurait pu être brillant après ses études à Mende où il avait obtenu son brevet de technicien.  

Mais le destin en avait décidé autrement !!!

 

 

Revenons au 21 juin 1923 où à Lucenay les Aix, dans la Nièvre où il nait.

 

 

 

Sa mère enfant, Marie-Louise Bernardin

 

 

 

Ses parents,  Jean-Baptiste Baron et Marie-Louise Bernardin s'étaient mariés le 4 juin 1918 à Vichy. Ils s'installent à Lucenay les Aix, ville ou Jean-Baptiste Baron est boucher.

Sa mère Marie-Louise Bernardin est la fille de Claude Bernardin et Marie Lorut, soeur de notre arrière arrière grand-mère Clotilde Lorut épouse Dacher. 


 

 sa grand-mère Marie Lorut épouse de Claude Bernardin

soeur de notre arrière arrière grand-mère Clotilde Lorut épouse Dacher

 

 

Le premier enfant de Claude et Marie-Louise, Suzanne nait le 15 avril 1922 mais ils auront la douleur de la perdre le 15 mai 1922. Puis le 21 juin 1923, nait leur fils Jean Baron. 

L'enfance de Jean se passe dans la campagne nivernaise, mais en 1929 ses parents divorcent.

 

Il part avec sa mère en Lozère, où il fait ses études au lycée Chaptal à Mende.


 

Diplômé en dessinateur industriel, électricité, il revient dans l'allier où il est embauché à l'usine Bardet à Moulins début 1943.

Mais il décide de s'engager pour la France.

Il repart chez sa mère, alors institutrice à l'école de Bacon aujourd'hui comme des Monts-Verts en Lozère. Il rentre dans la résistance en Lozère en juin 1943 dans le maquis du Gard, Le Vignon.

 

Puis, en avril 1944, il intègre les Forces Française de l'Intérieur (FFI) en tant que sergent. 

 

 C'est Emile Peytavin en résistance, Lieutenant-colonel Ernest qui est à la tête des corps francs de la Libération qui regroupe les groupes FFI de la Lozère.

 

 drapeau FFI

 

Jean Baron participe aux sabotages ordonnés par le commandement, en particulier la destruction de la ligne à haute tension de Saint Laurent de Veyres.

Jean Baron fera de nombreuses missions entre le maquis du Mont Mouchet, celui de la Truyère lors des combats des maquisards contre les allemands en juin 1944.

Plateau du Mont Mouchet après les combats de juin 1944
 

Le 27 juin, avec deux autres compagnons maquisards, Auguste Malric et Roger Baffie, Jean Baron part en mission pour récupération d'armes, des munitions abandonnées et rechercher les blessés dans les gorges du Bès, près de l'usine électrique du Vergne.

 Mais les allemands sont là, ils ratissent le secteur. Une patrouille les aperçoit. Voyant l'ennemi, Auguste Malric et Roger Baffie ont le temps de vider leur sac tyrolien dans un caniveau. Mais Jean Baron a toujours une mitraillette Sten démontée. 

 Auguste Malric (mort au camp de Sandbostel le 21 avril 1945)

Roger Baffie

Les trois jeunes gens sont capturés par les allemands et sont emmenés à Chaudes-Aigues pour être interrogés.

 

Etant pris sans armes, Malric et Baffie seront déportés. Par contre, le sort de Jean Baron est tout ordre.

Alors que la nuit est avancée, on le fait monter dans une voiture qui prend la direction du lieu dit Pratviel. Selon le témoignage de Mme Trastout née Lavigne, habitant à Maurines, un soldat allemand lui donne un grand coup de pied alors que Jean Baron descend de la voiture ; cela a dû s'ajouter aux autres tortures car Jean a le visage meurtri et maculé de sang.

On l'emmène au fond de la prairie ; il fait face à un peloton de soldats allemands. Dans cette nuit du 27 au 28 juin, il est fusillé. Il est exécuter sur le même lieu où quelques jours plus tôt, le docteur Mallet et son fils Etienne furent également fusillés.


Il sera cité à l'ordre du jour des troupes FFI par le colonel Peytavin qui dira de Jean Baron qu'il était d'un magnifique courage, d'une détermination exemplaire et de sentiments patriotiques élevés. 


Jean Baron sera déclaré mort pour la France et sera médaillé à titre posthume de l'ordre de la Libération suivant le décret du 17 décembre 1968. 



Stéle à Chaudes-Aigues (Pratvviel) à l'endroit où Jean Baron fut fusillé

 

 

Le nom de Jean Baron est gravé également sur la stéle commérative de Chaudes-Aigues, sur le monument aux morts de la commune des Monts-Verts (Lozère) et une plaque a été posé au lycée Chaptal de Mende


Monument aux morts à Berc commune des Monts-Verts


 Sa mère, Marie-Louise Bernardin participera également à l'action de la résistance en Lozère dès juin 1943. Elle assurera de nombreuses liaisons, camouflages de matériel et armes.

Avec dénouement et courage, elle accueillera, soignera et réconfortera de nombreux blessés lors des combats du Mont Mouchet et de Chaudes-Aigues.

  

 

 

Jean Baron sera inhumé au cimetière de Lucenay les Aix dans le caveau familial.

Sa mère le sera également en 1962  



Aujourd'hui, son souvenir est perpétué par une rue à Moulins qui porte son nom ... Mais est-ce que beaucoup de Moulinois savent-ils qui il est ?? Je ne pense pas.

Elle est mitoyenne avec la commune d'Avermes. Elle va de la route de Paris à l'allée des Soupirs qui mène au bord de l'Allier.












Pour en savoir plus sur les combats au Mont-Mouchet

https://gorgesallier.wixsite.com/musee-mont-mouchet

https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/le-mont-mouchet


Sources : Archives militaires de Vincennes et de Caen (dossier de résistant)

          musée de la résistance en Lozère

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