Cérémonie des relevailles après un accouchement sous l'Ancien Régime


Autrefois, les mères étaient exclues du baptême de leur enfant sous l'Ancien Régime, quelque soit le niveau social. 

L'enfant était baptisé très tôt, le jour même ou dans les 3 ou 4 jours suivant ; la forte mortalité infantile en était la principale raison.

Les mères qui venaient d'accoucher ne devaient pas sortir avant 8 jours (pour se reposer et par impureté dû à l'accouchement, impureté liée au sang lors de l'accouchement).

La première sortie de la mère avec son nouveau-né baptisé donnait lieu à une cérémonie religieuse, aujourd'hui quasiment disparue, les relevailles.

Cette cérémonie est composé d'une messe et d'une bénédiction de la mère. Au petit matin, la mère devait sortir de chez elle en se nourrissant d'un pain confectionné la veille, puis elle devait se rendre chez une autre femme, (la sage femme ou/et des voisines) pour l'accompagner à l'église.

La femme qui l'accompagne tient l'enfant et devait rentrer en premier dans l'église, plonger sa main dans le bénitier et tendre avec sa main de l'eau bénite à la mère qui se tenait à genoux.



Après s'être signées, toutes les deux allaient vers une chapelle de l'église ou le prêtre les attendait avec un enfant de choeur. 

La cérémonie de bénédiction ne devaient pas se tenir à l'autel principal.    

Le prêtre posait son étole sur la tête de la mère ; puis il bénissait avec de l'eau benite la mère qui portait un cierge allumé et son accompagnatrice qui portait le pain. 

Une fois la cérémonie accomplie, la mère et son accompagnatrice retournaient chez elle. Le pain béni était mangé lors du repas familial qui suivait cette cérémonie.

 

  

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