SAINT ETIENNE LARDEYROL (Hte Loire) - 1754 - La foudre tombe sur le clocher

En ce début du mois d'août 1754, il fait très chaud. Le 2 août la campagne s'assombrit vers les quatre heures du soir.

Après les chaleurs viennent les orages qui s'abattent sur le Velay, suivi d'éclaires qui foudroient le ciel.




Dans le petit village de Saint Etienne Lardeyrol où vivent nos aïeux, un immense fracas se fait entendre.

La foudre vient de tomber sur le clocher de leur église dédié à Saint Etienne.

La foudre abattit sur la croix en pierre qui se trouvait sur l'arceau des cloches. La foudre entra dans l'église du côté de la Chapelle de Notre Dame.

Le vicaire Richaud et le curé Peyronnet étaient dans l'église au moment des faits.

Un tapis et trois nappes furent détruit mais sans pour autant mettre le feu à l'église.



Comme le vicaire le constate, heureusement personne ne fut blessé.


Extrait du registre paroissial de St Etienne Lardeyrol relatant les faits


sources : archives départementales de la Haute Loire
  



Histoire du raisin

 Avec l'automne qui est là, le raison est l'un des symboles de cette saison que ce soit à table ou au travers des vendanges.

Le raison remonte avant Jésus Christ puisqu'on le retrouve en Europe Centrale,. Mais il serait apparu sous la Préhistoire en Asie Mineure. A l'état sauvage, elle donnait des grains pour les oiseaux.

Les hommes s'en nourrissent également longtemps avant de le domestiquer.

Dans l'Antiquité, le raisin se répand d'abord au bord du Nil puis sur les abords de la Méditerranée.

 


 

Mais ce n'est que vers 600 avant JC que les grecs Phocéens en créant Massilia (Marseille) commence à implanter le raisin en Gaule. 


Il devient une figure de culte et il est associé sous la Grèce Antique au Dieux Dyonisos

Mais le raisin est cultivé pour la vignification à cette époque là. Il est l'une des principale marchandises qui circulent entre les pays.

Dans le royaume de France, toutes les régions possèdent ses vignobles et permettent de faire vivre paysans, cabaretiers en autres.

Mais au XVI ème siècle, on commence à l'utiliser à d'autres usages, en autre à le consommer comme un fruit.

A cette époque, le Roi François Ier l'appréciant, le fit entrer sur les tables royales à Fontainebleau. 


Le Raisin de Table acquiert alors ses lettres de noblesse et devient dessert de Roi.


Henri IV aimait beaucoup les bons vins de son royaume, en autre ceux du Bourbonnais qui était cultivé dans la région de St Pourçain.

Puis le Roi Louis XIV conserva la raisin de table et fit venir à Versailles les variétés les plus réputées.

Mais il reste pour la population une culture pour la vinification.
 
Il faudra attendre le XXème siècle, pour que le raisin en tant que fruit se démocratise chez les français.  

SALON la TOUR -1811 - Jean BRETAGNOLLE condamné pour désertion

Cet article va nous emmener vers le Limousin, et plus spécialement à Salon la Tour, aujourd'hui dans le département de la Corrèze.

Salon la Tour


C'est là que vit un jeune paysan du nom de Jean Bretagnolle.

 Né le 14 décembre 1790 au village du Pin, il est le fils de Jean Bretagnolle et de Marguerite Réal.

Acte de baptême de Jean Bretagnolle au village du Pin


1810 - Nous sommes sous l'Empire et le règne de Napoléon Ier. Comme tous les jeunes gens de son âge, Jean Bretagnolle se présente pour le tirage au sort militaire. Il se rend donc à Uzerche où on lieu les formalités avec les élus.  

Grâce au registre matricule, on sait qu'il tire le numéro 33. 

Il est affecté au 5ème bataillon, 4ème compagnie du 24ème régiment d'infanterie où il arrive le 7 février 1811.  Il sera nommé fusilier.

Mais Jean Bretagnolle décide de déserter le 24 mars 1811.


Il sera condamné par coutume le 18 mai 1811 à 5 ans de travaux et à 1 500 francs d'amende.

Registre matricule napoléonien du 24ème régiment d'infanterie


Nous retrouverons Jean Bretagnolle en 1815 dans son village car le 11 avril il épouse à Salon la Tour Marguerite dite Anne Leyssenne.

Ils s'installent au village du Pin ; ils auront neuf enfants dont Catherine qui est née le 19 octobre 1830 à Salon la Tour où elle épousera le 15 juillet 1851 Léonard Decoux. Ils seront les arrières grands-parents de René Decoux et Raymonde Peyclet.   


Acte de mariage Bretagnolle - Leyssenne et acte de naissance de Catherine Bretagnolle



Jean Bretagnolle décède le 18 octobre 1856 au village du Pin et son épouse Marguerite Leyssenne le 16 mai 1858.


Sources : archives départementales de la Corrèze

          archives militaire du Château de Vincennes



MISSEL et IMAGE DE COMMUNION

Parmi les objets que l'on retrouve dans nos familles, il y a les missels qui étaient précieux.

Pendant très longtemps, on les apportait avec soit lorsqu'on allait à la messe.

Dans les missels, on retrouve souvent au travers des pages, des images de communion ou de profession de foi. Ces images étaient offertes à nos proches en souvenirs de notre communion ou d'événements liés à la religion.

J'ai hérité de quelques missels dont celui de mon oncle René MAZET. 

Croyants ou pas, ils font partis aujourd'hui de notre patrimoine familiale et retrace un pan de la vie de nos ancêtres.


couverture et intérieur du missel


  


Image de communion de Jean-Baptiste Nicolas   





MOULINS (Allier) - 1815 - Marie SIMON épouse Roux, belle-mère de notre aîeul Noël Nicolas

 1815 - Moulins

Moulins à la fin du XVIIIème siècle

Alors que le soleil commence à réchauffer par sa chaleur ce petit coin du Bourbonnais, à Moulins, rue Chaveau, entourée de sa famille, notre aïeule Marie Simon rend son dernier soupir à 10 heures du matin.


Elle était âgée de 67 ans et veuve depuis 1798 de Gabriel Roux. C'est son cousin François Roux qui fera la déclaration à la mairie.


Acte de décès de Marie Simon


Marie SIMON était native de la paroisse de Villefranche d'Allier où elle est le 6 mai 1750 sous le règne du roi Louis XV.    

Elle est la fille de Gilbert Simon qui exerce le métier de coquetier et de Elisabeth Charlat.

Le lendemain, le 7 mai en l'église du village, elle est baptisée par Grandon le vicaire de Villefranche.Ses parrain et marraine sont son oncle François Charlat et sa soeur Gilberte, issue du premier mariage de son père avec Marie Japhet.   


Le Roi Louis XV 


Le jour de sa naissance et de son baptême, son père Gilbert est absent du village, sûrement parti pour vendre les produits de sa ferme.

Acte de baptême de Marie Simon et l'église de Villefranche d'Allier



Son père avait pour métier coquetier ; à cette époque, c'était un marchand ambulant qui vendait des oeufs et de volailles dans les villes où les campagnes.
  

Le 7 juin 1753, un petit frère Jean-Baptiste vient s'ajouter au foyer.

Mais son père Gilbert meurt le 4 septembre 1758. Sa mère Elisabth Charlat rejoindra son mari le 29 juin 1760.

 
Les années passent. Marie Simon a dû grandir auprès de ses frères et soeurs ainés mariés.


Marie Simon s'installe dans la capitale du Bourbonnais, à Moulins vers 1777.


C'est à Moulins qu'elle épouse Gabriel Roux. Ce dernier habite Verneuil en Bourbonnais ; il est né à Bransat le 9 mars 1751 de Gabriel Roux et Antoinette Catillot.

Après les publications faites dans les églises de Verneuil et de Moulins, le mariage est célébré en l'église de Saint Pierre des Ménestraux le 19 janvier 1778.
Les témoins sont Maître Pierre Antoine Bodin, avocat au parlement , de Michel Renaud, de Claude Roux et de Gilbert Poquet, cousins germains de l'époux. 

Acte de mariage de Marie Simon et Gabriel Roux

Le jeune couple s'installe à Moulins ; Gabriel, journalier, potier ou tuilier en fonction des actes.

Ils auront onze enfants, Marguerite et Magdeleine jumelles nées en 1778 (décédées jeunes) puis à nouveau des jumelles Jeannette et Pierrette en 1780, puis Jean en 1780, un autre Jean en 1785, Jean-Pierre en 1786, à nouveau des jumeaux Christophe et Jacques en 1788, puis Michèle en 1790 et Magdeleine en 1793.   
  
Acte de baptême de Michele Roux notre aïeule


Le 26 pluviose de l'An VI (soit le 14 février 1798) Gabriel Roux décède à 8 heures du matin à son domicile dit Section Allier.

Le 23 avril 1810 à Moulins sa fille Michelle se marie avec Noël Nicolas, nos ancêtres directes lors d'une cérémonie populaire car ils feront partis de ce que l'on appelle les Mariés de l'Empreur.
 (voir articles sur la descendance NOEL NICOLAS et celui sur les Mariés de l'Empereur)

Mais le 20 octobre de la même année sa fille Jeanne décède. Puis le 29 avril 1814 c'est son fils Jean qui décède ; il s'était marié l'année précédente avec Claudine Siméon.

En 1813 le 5 mars, son fils Christophe épouse à Moulins Pierrette Revéret. 

Acte de Consentement de Marie Simon

Puis en 1814, ne pouvant pas se déplacer, le 24 septembre, devant Maître Bougarel, notaire à Moulins elle donne l'autorisation à son fils Jean-Pierre de se marier. Ce dernier épouse le 9 janvier 1815 à Louchy-Montfand Marie Poulange ; son frère Christophe et son beau-frère Noël Nicolas seront ses témoins.


Mais comme on l'a vu Marie Simon décède le 21 août 1815.

Peut-être aura t'elle eu le temps de voir sa petite fille Marie NOEL qui est née quelques jours avant le 18 août qui la rendait grand-mère pour la troisième fois ?

A son décès, ses petits enfants étaient François et Marie NOEL nés au foyer de sa fille Michelle et de Noël Nicolas et Pourçain ROUX né au foyer de son fils Christophe et de Thérèse Revéret.



Marie Simon ne laisse aucun biens hormis un mauvais mobilier qui est estimé à 60 francs comme nous l'indique le document de l'enregistrement, ci dessous.




 Sources : archives départementales de l'Allier