Je vais aborder dans cet article la vie de nos ancêtres cultivateurs en Bourbonnais qui vivaient en société de culture (ou de travail).
Le 1er novembre 1813, la famille Brunot se retrouve chez Maître Bougarel, notaire à Moulins. Suite au décès de Claudine Damerot le 13 novembre 1809 à Moulins, la succession de cette dernière épouse de Claude Brunot oblige une modification de la société de culture.1ère page d'acte notarié du 1 novembre 1813 et acte de décès de Claudine Damérot
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Qu'est ce qu'une société de culture ?
C'est une vie en cohabitation sur un domaine pour une famille qui exploite ce domaine soit en tant que loueur soit en tant que propriétaire. Chaque couple ne possède en propre que les biens mobiliers tel que le lit, l'armoire ... Tout le reste ainsi que les profits de l'exploitation sont en commun sous l'autorité du chef de famille (père, fils ainé). Ce système est très répandu en Bourbonnais depuis longtemps. A partir du XIXème siècle, ces sociétés de culture étaient plus courtes dû au mouvement familiaux.
Les conditions de la société étaient définies sont souvent définies lors du contrat de mariage de l'un des membres de la famille.
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L'acte notarié nous permet de connaître l'environnement familiale. Sont présents, Jean-Baptiste Brunot de la commune de Bressolles, Claude Brunot de la commune d'Yzeure, Laurent Got qui autorise son épouse Jeanne Brunot de la commune de Bressolles, Claude Roux veuf de Marie Brunot et son fils Michel Roux de la commune de Moulins car Claude, Jean-Baptiste, Jeanne et feue Marie ci dessus nommés sont les héritiers de Claudine Damérot épouse d'autre Claude Brunot.Lesquels ont fait cession et abandon à Michel Brunot, leur frère ou oncle et à Jean Beauculat son gendre, tous les deux laboureurs demeurant à Moulins, la communauté qui existait entre eux tous.
De ce fait, il y aura société de culture entre Michel Brunot, Claude Brunot son père, Magdeleine sa fille mariée à Jean Beauculat, Claude Roux gendre de Michel Brunot veuf de Marie Brunot. Sont également cités les deux filles mineures de Michel Brunot, Marguerite et Anne.
Les conditions de cette nouvelle société de culture avaient été définis lors du contrat de mariage entre Jean Beauculat et Magdeleine Brunot en date du 17 juin 1813 chez Maître Bougarel.
La cession de l'ancienne société de culture est accordée pour la somme de 400 francs que Michel Brunot et son gendre Jean Beauculat devront payer aux anciens membres, soit 100 francs à chacun des membres. Et sur le champ, il est donné le montant de 100 euros à Claude Brunot fils. Les trois autres montants seront effectués dans les 2 ans à venir.
La famille Brunot a cette époque étaient vignerons à Nomazy à Moulins.
Magdeleine Brunot et son mari Jean Beauculat seront les parents de Marie Beauculat qui en épousant Jean Mazet seront les arrières grands-parents de ma grand-mère Nicolas.
Sources : Archives départementales de l'Allier